Création d'un groupe d'études hydrogène à l'Assemblée nationale

Un groupe d'études hydrogène a été créé à l'Assemblée nationale, avec l'objectif de faire avancer cette source d'énergie en France, notamment dans l'automobile, a-t-on appris lundi auprès de son président, le député Michel Delpon.

"L'hydrogène c'est l'énergie propre par excellence, mon ambition c'est qu'elle devienne l'énergie du futur en France", a affirmé à l'AFP cet élu La République en Marche de Dordogne.

Selon lui, l'industrie automobile s'oriente trop vers les véhicules électriques à batteries. "Je veux faire corriger le tir", explique-t-il, faisant la liste des avantages des voitures à hydrogène : zéro émission, recharge rapide des véhicules, autonomie supérieure à 700 km, et absence de déchets polluants.

Il dénonce aussi la dépendance à la Chine dans le domaine des batteries qui risque selon lui de poser à terme "un problème d'autonomie énergétique" pour la France.

M. Delpon estime qu'il pourra rassembler une quarantaine de députés de différents courants politiques au sein du groupe d'études parlementaire.

"En France, on a des experts en recherche fondamentale à la pointe du dossier, mais il manque souvent le lien sur la recherche et développement pour les entreprises", a-t-il expliqué.

Grâce à la constitution de ce groupe à l'Assemblée Nationale, les élus pourront inviter différents spécialistes en audition. Ils entendent aussi peser sur la législation.

Selon certains experts, les véhicules à hydrogène pourraient s'imposer à long terme face aux véhicules à batterie pour certains usages, à commencer par les véhicules utilitaires. La technologie consiste à embarquer un réservoir stockant de l'hydrogène comprimé qui est transformé en électricité via une pile pour alimenter un moteur électrique, généralement en association avec une batterie.

Le gouvernement a dévoilé l'an dernier un plan de 100 millions d'euros pour développer une filière hydrogène française, à la fois pour la mobilité, le stockage d'électricité et les besoins industriels. L'enjeu est aussi de produire ce gaz, aujourd'hui obtenu essentiellement à partir d'hydrocarbures, de manière plus propre.

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