Coup d'arrêt pour le trafics de déchets auto dangereux

De nouveaux coups ont été portés récemment contre les exportations de déchets automobiles dangereux, principalement vers l'Afrique, un domaine autrefois négligé, a-t-on appris vendredi auprès des douanes françaises.

La lutte contre ces exportations illicites, objets de trafic et de pollution dans les pays d'accueil, concerne toutes sortes de pièces automobile, principalement les batteries non dépolluées qui contiennent un acide dangereux ou des moteurs contenant toujours des huiles usagées.

"Il y avait une tolérance qui n'existe plus pour ce genre de délit, on regarde beaucoup plus désormais ce qui sort de notre territoire et pas seulement ce qui rentre", a expliqué à l'AFP Olivier Fouque, chef adjoint du service national de douane judiciaire (SNDJ).

En 2014, les douanes françaises ont mis au jour sur Le Havre et Marseille principalement, 220 affaires en matière de déchets illicites, ce qui a représenté un total de 52.800 tonnes de marchandises plus ou moins dangereuses.

Si aucun chiffre n'a encore été publié pour 2015, le tribunal de grande instance du Havre vient de sanctionner deux chefs d'entreprise de Saint-Malo qui s'adonnaient à ce trafic illicite.

Le gérant de la société de démontage de pièces automobiles ayant organisé le trafic et son complice, gérant d'entreprises de nettoyage, ont été reconnus coupables mercredi d'exportation interdite de déchets et d'exportation sans déclaration de marchandises prohibées et ont écopé respectivement d'une amende douanière de 57.860 et de 12.000 euros.

Après une première découverte de 11 tonnes de pièces automobiles polluées (moteurs, batteries, radiateurs, carters) destinées au Sénégal en novembre 2011, l'enquête de la SNDJ a permis d'établir que les deux Malouins s'étaient rendus coupables de 18 exportations non déclarées de pièces usagées, de 2009 à 2012, vers le Sénégal principalement mais aussi la Guinée, la Géorgie et le Togo.

Au total, 155 tonnes de déchets avaient été exportées via Saint-Nazaire et Le Havre.

Le 17 août dernier les douaniers du Havre ont bloqué l'exportation illégale de 18 tonnes de déchets automobiles à destination de la Mauritanie.

© 2015AFP