Coronavirus: 100 millions d’euros de perte de CA pour les experts (ANEA)

Le secteur de l’expertise automobile n’échappe pas aux contraintes sanitaires qui s’imposent, depuis le 17 mars, à l’ensemble des entreprises françaises pour répondre au besoin de freiner la pandémie du Covid 19. Si ces mesures sont justifiées face à l’impératif de santé publique, elles placent cependant l’ensemble de la branche professionnelle dans une situation économique très préoccupante. Le présent communiqué dresse un bilan factuel un mois après le début du confinement.

L’expertise automobile est une activité associée aux sinistres automobiles matériels qui comptent 500 entreprises pour un effectif global de 6000 actifs. Dès le 17 mars, la production de l’ensemble du secteur est quasiment tombée à l’arrêt et s’est stoppée net avec la disparition du trafic routier.

Face à cette situation inédite, 100% des cabinets et entreprises de la branche de l’expertise automobile ont eu recours au chômage partiel avec, cependant, l’obligation de conserver un nombre incompressible de salariés pour assurer, dans la continuité du service d’expertise, les nombreuses tâches de gestion liées aux dossiers déjà ouverts avant le 17 mars et ceux qui méritaient une expertise de terrain…

Ainsi, 30 jours après, les cabinets et entreprises de la profession accusent une perte cumulée de 100 millions d’euros de CA et cette situation va inévitablement s’accentuer jusqu’au 11 mai, à raison de 25 millions d’euros par semaine.

Mais la fin du confinement ne permettra pas d’assurer une reprise totale, au regard d’un trafic routier qui ne reprendra que progressivement. Les cabinets et entreprises du secteur, qui ont subi une baisse moyenne d’activité de 85 %, ne retrouveront pas un niveau de pleine activité avant six mois.

De plus, les conditions singulières dans lesquelles les missions sont désormais accomplies, ainsi que les frais inhérents au respect des recommandations des autorités sanitaires et du Ministère du travail, ont pour effet de complexifier les opérations et d’allonger inévitablement le temps passé, avec pour conséquence directe une augmentation de 35 à 45 % du prix de revient d’une expertise.

Dans de telles conditions, un grand nombre d’entre elles seront économiquement contraintes de cesser leur activité si rien n’est mis en œuvre pour les accompagner efficacement sur cette période.

C’est pourquoi, afin éviter cette situation catastrophique et permettre à la profession de passer ce cap périlleux, l’ANEA en appelle aux pouvoirs publics ainsi qu’aux assureurs automobiles, principaux clients des cabinets et entreprises, pour le développement et la mise en place d’un plan de relance stratégique.

 

A PROPOS D’ANEA

Acteur clé de l’expertise automobile, ANEA est depuis 2007 la 1ère organisation professionnelle en France et DROM-COM représentative de la branche des entreprises et cabinets d’expertise automobile. Interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, ANEA contribue à l’évolution de la législation et de la réglementation liées à la mission sécuritaire de l’expert, œuvre à la défense des intérêts du métier, représente la profession via la CFEA, au sein de la Commission Nationale des Experts en Automobile et du Conseil National de la Sécurité Routière. Anea mène une réflexion permanente et agit par ses travaux et développements sur le rôle et l’évolution de l’expert dans les domaines de la sécurité routière, de l’environnement, des nouvelles technologies et mobilités et de l’offre de services à destination des particuliers, des assureurs et des entreprises.