Les 25.000 membres du Syndicat de solidarité des camionneurs ont cessé le travail jeudi pour protester contre l'expiration à la fin de l'année d'un accord leur garantissant un salaire minimal, a indiqué à l'AFP un responsable de cette organisation, Park Yeon-su.
Le gouvernement conservateur du président Yoon Suk-yeol a fait savoir que cette garantie serait prolongée de trois ans, mais le syndicat exige qu'elle devienne permanente.
En juin, les camionneurs sud-coréens avaient déjà fait grève pendant huit jours. Le gouvernement avait calculé que les seuls six premiers jours du mouvement avaient coûté plus de 1,2 milliards de dollars à l'économie du pays, en raison de retards de livraison de voitures, d'acier et de produits pétrochimiques.
Le gouvernement s'attend à ce que le mouvement entamé jeudi ait également des répercussions significatives. La grève est "une douche froide pour l'économie nationale", a critiqué le ministre des Transports, Won Hee-ryong.
"Nous leur demandons ivement de cesser (la grève) et d'entamer un dialogue et des négociations le plus tôt possible", a-t-il ajouté.
Les routiers estiment pour leur part que, sans une garantie permanente de salaire minimal, les chauffeurs deviendront plus vulnérables au travail excessif, au non-respect des temps de repos et à d'autres risques pour leur sécurité.
Plus de 4.000 accidents mortels du travail ont été recensés entre 2020 et 2021 en Corée du Sud, selon le ministère du Travail, un chiffre particulièrement élevé pour un pays de 52 millions d'habitants.