Contrôle technique : la FNA salue le travail quotidien des centres

La FNA souligne que les défaillances critiques, source d’inquiétude à la mise en place en 2018 avec l’interdiction de circuler sur la voie publique dès le lendemain du contrôle, sont toujours aussi faibles (0.70% pour les véhicules M1). Nous remarquons également l’arrivée en troisième cause de l’usure excessive de la garniture ou des plaquettes de freins.

L’UTAC-OTC a publié le 9 février dernier son rapport d’activité annuel des contrôles techniques périodiques des véhicules légers pour l’année 2022. La FNA souhaiterait saluer le travail de l’ensemble des acteurs de la branche et particulièrement celui des 13 112 contrôleurs agréés (soit une variation de + 2,09% par rapport à 2021) qui informent au quotidien sur l’état de santé des véhicules pour améliorer la sécurité routière et la protection des émissions polluantes du parc automobile roulant.

 

Un nombre de centres toujours en hausse 

Le rapport de l’UTAC-OTC recense en date du 31 décembre 2022, 6 667 centres de contrôle agréés (dont 1178 non rattachés à un réseau), soit une augmentation de 122 centres (soit +1,8% par rapport à 2021). La FNA rappelle que le maillage des centres en France, aujourd’hui, répond parfaitement à la demande : un consommateur peut dans une période normale réserver un rendez-vous dans un délai moyen de 48h. La FNA alerte sur le risque d’une plus grosse augmentation des centres de contrôle techniques en France à long terme. En effet, une trop grande hausse pourrait mettre la rentabilité des centres en difficulté. Si le volume d’activité s’élève en 2022 à 25 558 192 contrôles techniques, il est difficile d’anticiper son évolution dans les prochaines années. En effet, nous observons, plusieurs éléments qui pourrait impacter le parc roulant et le nombre des contrôles techniques : baisse des ventes des véhicules neufs, incitation à favoriser les nouvelles mobilités (transports en commun, covoiturage…) dans les zones rurales et mise en place progressive dans les grosses zones urbaines de l’instauration des ZFE.

 

Des problèmes de recrutement toujours importants

Les exploitants de centre sont confrontés partout en France à de grandes difficultés pour recruter des contrôleurs notamment suite au départ en retraite des contrôleurs en poste (en liant avec la pyramide des âges dans la profession). De nombreux postes ne sont pas pourvus. L’attractivité des métiers dans l’automobile reste une priorité pour la FNA.

 

Des défaillances soumises à contre visite

La FNA souligne que les défaillances critiques, source d’inquiétude à la mise en place en 2018 avec l’interdiction de circuler sur la voie publique dès le lendemain du contôle, sont toujours aussi faibles (0.70% pour les véhicules M1). Nous remarquons également l’arrivée en troisième cause de l’usure excessive de la garniture ou des plaquettes de freins.

La FNA relève que le taux de prescription de contre-visites pour l’ensemble de la catégorie des véhicules légers a légèrement diminué passant de 19,90% à 19,44% avec toujours en tête les trains roulants (10.20%). Cependant, nous pouvons remarquer toujours une différence d’homogénéité du taux de contre-visite entre les différents départements. Le taux le plus faible est recensé dans le département du Val d’Oise avec 10,54% et le taux le plus élevé dans le département de Guyane avec un taux de 28,86% (véhicules M1).

 

L’après-vente ne s’appuie pas assez sur le rôle préventif du contrôle technique  

Fait souvent sous-estimer, plus de 70% des véhicules particuliers (M1) présentent au moins une défaillance mineure. Les centres constatent entre deux visites un manque de prise en charge de ces défaillances. Les défaillances mineures représentent la plupart des informations inscrites sur le procès-verbal du contrôleur technique. Outre l’anecdotique point sur les réglages de feux de brouillards avant, on note les points suivants : opacité, pneumatiques, les disques de freins, les triangles et bras de suspension, état des phares, plaquettes de freins… La FNA rappelle et sensibilise sur l’importance du rôle préventif des défaillances mineures. Les réparateurs doivent demander systématiquement à leurs clients les procès-verbaux pour planifier les réparations nécessaires dans le temps et éviter ainsi une aggravation des avaries pouvant alors coûter très chers aux familles.