L'an dernier, les ventes de voitures neuves ont reculé pour la première fois depuis deux décennies en Chine, premier marché automobile mondial, après le retrait de rabais fiscaux et sur fond de guerre douanière sino-américaine.
Les constructeurs étrangers en font les frais: le britannique Jaguar Land Rover, propriété de l'indien Tata, a attribué en partie au ralentissement chinois les difficultés qui l'ont poussé le 10 janvier à annoncer 4.500 suppressions d'emplois. En 2018, ses ventes ont chuté de 21,6% en Chine.
Les ventes de l'américain Ford en Chine se sont, elles, effondrées de 37% et celles de General Motors de 10% (avec un repli de 25% au 4e trimestre). Même plongeon pour le français PSA (-34,2%), tandis que Renault résiste grâce aux utilitaires.
Les constructeurs allemands résistent aussi: Volkswagen a affiché une petite hausse (+0,5%), uniquement tiré dans le vert par sa marque premium Audi. Le positionnement haut de gamme soutient aussi les ventes de BMW et Daimler.
Pour autant, le ralentissement chinois "est particulièrement tragique pour l'industrie automobile allemande" et les effets de la guerre commerciale sont "incalculables", même si non-immédiats, prévient Stefan Bratzel, expert en Allemagne du Center of Automotive Management.
Pour lui, "il faut se préparer à une croissance moins élevée" alors qu'aucun autre marché ne peut se substituer à la Chine.
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