La restructuration complète du réseau permettra la mise en service à partir de fin 2025 de deux lignes de bus à haut niveau de service (BHNS), assurées par des véhicules électriques, a indiqué Olivier Bianchi, maire de la ville et président de Clermont Auvergne Métropole (300.000 habitants), lors d'une conférence de presse.
Les autres lignes fonctionneront à partir de biogaz, électricité et hydrogène, permettant une sortie du diesel. Un vaste réaménagement urbain accompagnera ce projet baptisé "InspiRe", constitué de 27 kilomètres de lignes et 61 stations.
Pour encourager les déplacements alternatifs à l'automobile, le projet prévoit de diminuer le nombre de places de stationnement de surface. Ainsi 930 places seront supprimées et 630 seront conservées.
Cette rationalisation permet aussi d'augmenter la surface d'espaces verts et le nombre d'arbres, font valoir la Métropole et le SMTC-AC (Syndicat mixte des transports de l'agglomération).
L'usage des transports en commun devrait ainsi passer de 32 millions de voyages par an en 2019 à 52 millions en 2032. "Cela signifie faire basculer 20 millions de déplacements par an (60.000 déplacements quotidiens) en voiture individuelle vers les transports collectifs", précisent-ils.
Ainsi, "85 % des habitants et 90 % des emplois seront à moins de 500 mètres d'une ligne forte et à moins de 300 mètres d'une station", a indiqué Blandine Galliot, présidente de la T2C (transports clermontois).
De nouveaux parkings relais seront également construits aux portes de la ville.
Pour permettre ces nouveaux aménagements, 1.500 arbres seront plantés et 400 seront coupés (dont 200 en état phytosanitaire dégradé).
Enfin, InspiRe "vise à maximiser les aménagements cyclables tout au long du tracé, pour permettre aux cyclistes de se déplacer confortablement et en sécurité, notamment dans des secteurs actuellement dépourvus d'aménagements".
Les aménagements de voirie seront achevés lors d'une deuxième phase prévue pour mi-2027.
Le coût du projet est évalué à 324 millions d'euros en 2022, a précisé Olivier Bianchi.
L'adoption de la déclaration de projet permet d'ouvrir la porte aux futurs travaux, qui commenceront après la déclaration d'utilité publique (DUP) délivrée par la préfecture et d'affirmer "solennellement l'intérêt général du projet" selon lui.