Citroën chasse sur les terres de Dacia avec une petite électrique

Citroën veut concurrencer Dacia (groupe Renault) avec sa petite C3 en version électrique, mais aussi avec un moteur à essence, a indiqué le patron de la marque lors d'une séance d'essai de la voiture mercredi en Autriche.

La marque du groupe Stellantis prévoit de livrer en septembre les premiers exemplaires de cette petite voiture haut perchée, proposant quatre vraies places sur quatre mètres de long et 320 km d'autonomie en électrique, soit de quoi effectuer la plupart des trajets.

Proposée à partir de 23.300 euros (hors bonus), l'ë-C3 doit se placer sur le marché balbutiant des électriques d'entrée de gamme face à la petite Dacia Spring mais aussi, bientôt, face à la Renault Twingo et des modèles chinois.

Citroën "assume complètement" ce positionnement en entrée de gamme au sein du groupe Stellantis, aux côtés de Fiat, a expliqué le directeur de Citroën Thierry Koskas, alors que la marque y était longtemps restée réticente.

C'est un pari pour la marque française, dont les ventes ont baissé ces dernières années avec une gamme vieillissante.

La C3, dont c'est la quatrième génération, représente 30% des ventes de Citroën et s'est vendue à plus d'exemplaires que la fameuse 2CV.

Ce prix plancher est atteint via des économies à tous les niveaux: développée sur une plateforme (châssis) adaptée de la C3 indienne, la voiture comporte 25% moins de pièces que le modèle précédent, et propose moins de finitions, pour être fabriquée plus vite dans l'immense usine de Trnava, en Slovaquie.

Les versions de base sont même privées d'un écran, qui doit être remplacé par le téléphone du conducteur pour se repérer ou écouter de la musique.

Une deuxième version à moins de 20.000 euros doit aussi arriver en 2025, avec une plus petite batterie et donc moins d'autonomie.

Et l'offensive n'est pas qu'électrique: Citroën lance aussi une version hybride, et surtout un modèle à essence sous la barre symbolique des 15.000 euros, parmi les voitures les moins chères du marché comme la Dacia Sandero ou la Fiat Panda.

Son lancement est plus discret parce que l'électrique est meilleure pour l'image de marque, mais ces versions (thermiques et hybrides) devraient représenter la moitié des ventes en France, et les deux tiers en Europe, selon Thierry Koskas.

"Le client achètera ce qu'il veut, mais on veut lui donner envie de choisir une électrique alors qu'il n y pensait pas forcément", a souligné le patron de Citroën.

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