"Nous allons probablement voir le marché baisser de plus d'un million d'unités cette année", a déclaré devant la presse Stephan Woellenstein, qui s'exprimait en tant que président de la Chambre de commerce allemande en Chine.
Le marché automobile chinois, le premier du monde, a représenté l'an dernier 22,4 millions de véhicules vendus, soit une baisse de 5,8% comparé à 2017.
Un recul de plus d'un million de véhicules cette année représenterait un repli d'au moins 4,4% par rapport à 2018.
La Chine "restera de loin le premier marché du monde", a souligné M. Woellenstein, qualifiant la diminution attendue de "pas dramatique".
Selon lui, après deux décennies de très forte croissance, le marché chinois est en train d'arriver à maturité et subit l'effet des cycles économiques comme l'Europe ou les Etats-Unis.
Il a dit constater aussi "une consolidation" d'un marché marqué par l'abondance des marques: 110 marques chinoises ou étrangères proposées aux consommateurs, dont certaines "microscopiques" voire "zombies".
"Avec l'incertitude économique ambiante, les consommateurs chinois tendent à privilégier (...) l'achat sûr. Les marques bien connues en profitent alors que les autres souffrent davantage", a-t-il remarqué.
"Heureusement, les constructeurs allemands bénéficient de cette tendance", s'est-il félicité.
Volkswagen, l'un des tout premiers constructeurs étrangers présents en Chine dès les années 1980 par l'intermédiaire de co-entreprises, est parmi les leaders du marché local, avec près d'un cinquième des ventes.
Selon un sondage publié lundi par la Chambre de commerce allemande en Chine, 69% des entreprises allemandes du secteur automobile s'attendent à un environnement plus difficile en 2020, contre seulement 28% tous secteurs confondus.
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