Chine et ZEW pèsent sur la Bourse de Francfort (-2,68%)

La Bourse de Francfort a terminé la séance de mardi sur un franc repli, affectée par la dévaluation de la monnaie chinoise et par un baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers allemands en net recul.

L'indice Dax des trente valeurs vedette a lâché 2,68% à 11.293,65 points et le MDax des valeurs moyennes 2,03% à 20.826,80 points.

La place francfortoise a pâti de la forte baisse du taux de référence du yuan face au dollar par la banque centrale chinoise, qui apparaît destinée à enrayer le repli des exportations du pays. La Chine constitue un important débouché pour les entreprises exportatrices allemandes et cette décision risque de mettre à mal leur compétitivité sur un marché crucial.

Les investisseurs ont également mal accueilli la dégradation en août du baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers allemands. A 25 points, cet indicateur affiche une cinquième baisse mensuelle d'affilée et reste à son plus bas niveau depuis novembre 2014, alors que les analystes escomptaient un rebond.

L'accord conclu entre la Grèce et ses créanciers pour un troisième plan d'aide au pays est passé au second plan. La Commission européenne a prudemment précisé mardi qu'il s'agissait "à ce stade d'un accord au niveau technique" et qu'il fallait désormais "un accord au niveau politique".

Du côté des valeurs, seul le groupe aérien Lufthansa est parvenu à tirer son épingle du jeu (+0,04% à 12,24 euros) sur le Dax. Toutes les autres ont essuyé des pertes.

Le géant allemand du transport aérien a vu son trafic passagers grimper de 6,4% sur un an en juillet, en "passagers kilomètre transportés" (PKT), sur fond de nette baisse des prix des billets, selon des chiffres publiés mardi.

Le groupe a également annoncé rencontrer une forte demande pour les vols low-cost long-courriers qui doivent commencer à l'automne sous la bannière d'Eurowings, compagnie installée en Autriche.

Merck KGaA a cédé 2,46% à 88,78 euros. Le groupe de chimie-pharmacie a annoncé avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires auprès des diverses autorités de la concurrence mondiale pour procéder à l'acquisition du spécialiste américain des techniques de laboratoire Sigma-Aldrich. Annoncé en septembre dernier, ce rachat est le plus important de l'histoire de Merck. Le groupe prévoit de boucler la transaction au cours du troisième trimestre 2015.

L'industrie automobile a terminé en queue d'indice, alors que la dépréciation du yuan va se traduire par des voitures allemandes plus chères pour les consommateurs chinois.

Volkswagen a lâché 4,09% à 186,20 euros, son concurrent BMW 4,26% à 89,42 euros et le fabricant de pneumatiques Continental 4,43% à 215,55 euros. Lanterne rouge, Daimler, fabricant des voitures Mercedes-Benz, a abandonné 5,15% à 79,93 euros.

esp/nas

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