Cartes grises en ligne: des blocages ubuesques (ACA)

L'Automobile Club Association (ACA) qui compte 1 million d'adhérents en France a alerté le Ministre de l'Intérieur et le Délégué à la sécurité routière sur les situations de blocage parfois ubuesques auxquelles certains usagers sont confrontés lors de leurs démarches d'immatriculation désormais totalement dématérialisées.

« L'ACA adhère au dispositif de dématérialisation car il simplifie notamment le quotidien des administrés en leur permettant de faire leurs démarches à n'importe quel moment sans avoir à se déplacer et à patienter en Préfecture. Encore faut- il que cela fonctionne…» commente Didier BOLLECKER, Président de l'ACA.
 
Les services de l'ACA recueillent depuis plusieurs jours des appels d'adhérents qui ne parviennent pas à effectuer leurs démarches en ligne (connexion impossible, blocage au moment de la finalisation d'une demande, ANTS injoignable, insuffisance du niveau des informations livrées par les médiateurs numériques, accès difficile aux points numériques…).

Ces blocages, détériorent les rapports administration–usagers, et exposent ces derniers à des situations d'infractions au Code de la route puisqu'ils sont tenus, pour pouvoir circuler dans les règles, d'effectuer les formalités en respectant des délais stricts.
 
« Si la jeunesse du dispositif peut souffrir de quelques dysfonctionnements, il n'est pas acceptable que les usagers soient purement et simplement laissés ‘au bord de la route'…. » poursuit Didier BOLLECKER.
 
L'ACA qui a produit aux autorités quelques exemples de témoignages d'adhérents formule 5 demandes :

  1. Une résolution rapide des problèmes techniques et, si besoin, un redimensionnement du dispositif numérique de l'ANTS afin qu'il soit techniquement adapté et en phase avec les besoins ;
  2. Le traitement rapide des dossiers et des courriels des usagers restés sans réponse depuis plusieurs semaines ;
  3. La possibilité de recours ponctuel au dossier « papier » pour les cas les plus urgents ;
  4. La garantie d'un accès aux Points numériques et aux Médiateurs numériques, lesquels doivent être mobilisés en nombre suffisant et être suffisamment formés pour seconder efficacement, comme cela a été annoncé, les usagers qui n'ont pas internet ou ne sont pas à l'aise avec les téléprocédures ;
  5. La garantie d'une administration accessible pour le traitement personnalisé des cas les plus spécifiques qui ne pourront pas tous être prévus et traités par une interface numérique. 

« Cette démarche se veut constructive et collaborative pour atteindre l'objectif du Plan Préfecture Nouvelle Génération : rendre aux usagers un service de meilleure qualité ! » conclut Didier BOLLECKER.