Brexit: Toyota s'inquiète de sa compétitivité

Le président du géant automobile japonais Toyota a fait part mercredi de son inquiétude quant à la compétitivité de ses activités au Royaume-Uni au lendemain d'un discours de Theresa May en faveur d'un "Brexit dur".

"Nous avons vu la direction prise par la Première ministre britannique, donc nous allons envisager, avec nos fournisseurs, la manière dont notre société peut s'en sortir", a prévenu Takeshi Uchiyamada, président du conseil d'administration du constructeur, dans un entretien accordé au Financial Times à l'occasion du Forum économique mondial à Davos.

Les activités des constructeurs d'automobiles étrangers au Royaume-Uni pourraient être affectées par la perspective du "Brexit dur" défendu par Theresa May mardi. Cette dernière a annoncé vouloir sortir du marché unique européen, afin de bâtir de nouveaux accords de libre-échange avec l'Union européenne.

"Nous réfléchissons et discutons avec le gouvernement afin de savoir comment maintenir la compétitivité et (...) nous espérons être capables de dessiner un avenir prometteur pour notre implantation" dans le pays, a dit M. Uchiyamada. Le dirigeant a toutefois expliqué qu'aucune décision n'a été prise à ce stade et qu'il attendra de voir comment l'UE répond aux propositions de Londres.

Toyota possède deux usines au Royaume-Uni, à Burnaston dans le centre de l'Angleterre pour l'assemblage des véhicules et à Deeside au Pays de Galles pour les moteurs. Il emploie plus de 3.400 personnes dans le pays.

La préoccupation du groupe japonais fait écho à la situation de son concurrent Nissan qui a obtenu des garanties auprès du gouvernement britannique en octobre en échange de l'engagement de continuer à investir sur son site de Sunderland (nord-est de l'Angleterre).

© 2017AFP