Brexit: JLR va produire le Defender en Slovaquie

Le constructeur automobile britannique Jaguar Land Rover a annoncé mardi que son nouveau 4x4 Defender serait produit en Slovaquie, sans faire de lien avec la perspective du Brexit qui inquiète les professionnels du secteur au Royaume-Uni.

Le groupe, composé des marques Jaguar et Land Rover et qui appartient à l'indien Tata Motors, indique dans une déclaration transmise à l'AFP que le nouveau Land Rover Defender sera assemblé dans son usine de Nitra (ouest de la Slovaquie), inaugurée en octobre dernier.

Le modèle sera dévoilé plus tard dans l'année et sera équipé d'un moteur fabriqué sur son site de Wolverhampton (ouest de l'Angleterre).

Son usine slovaque, dont le chantier avait été lancé en 2016 pour un investissement d'un milliard de livres, dispose d'une capacité de production de 150.000 véhicules par an.

Jaguar Land Rover (JLR), qui a de grandes ambitions pour ce site ultra-moderne, n'a pas caché vouloir à terme porter la production à 300.000 véhicules dans le pays. L'usine emploiera 2.800 personnes d'ici 2020.

Un autre véhicule, le 4x4 urbain Land Rover Discovery, avait été choisi comme premier modèle à sortir des chaînes de montage slovaques.

Rien n'indique que le constructeur ait pris cette décision concernant le Defender en raison du Brexit dont la date a certes été repoussée à fin octobre mais qui inquiète toujours au plus haut point le secteur automobile au Royaume-Uni.

Ce dernier craint que le Brexit passe par des échanges moins fluides avec le continent, au risque de décourager les grandes marques d'investir dans le pays, alors que près de 8 voitures sur 10 produites au Royaume-Uni sont destinées à l'exportation.

JLR rappelle dans le même temps qu'il prévoit toujours des investissements importants sur son site britannique de Solihull (ouest) où le groupe va produire notamment la prochaine génération de Range Rover.

Comme l'ensemble du secteur, JLR souffre néanmoins d'un contexte particulièrement difficile entre régulation plus stricte du diesel et baisse de la demande chinoise.

Cette mauvaise passe a conduit JLR à lancer un lourd plan de restructuration afin d'économiser 2,5 milliards de livres et d'être en mesure de pouvoir investir davantage dans les voitures électriques, au prix toutefois de 4.500 suppressions d'emplois, soit 10% de ses effectifs.

jbo/pn

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