Brexit: Ford ne veut pas être "désavantagé"

Le patron de Ford pour l'Europe a prôné mardi un traitement équitable pour tous les fabricants automobiles en vue du divorce à venir entre l'UE et le Royaume-Uni, un marché important pour le groupe américain.

"Il est trop tôt" pour dire quel sera l'impact du Brexit sur l'entreprise mais le vote britannique sur la sortie prochaine de l'Union européenne "a un effet immédiat, qui est l'affaiblissement de la livre", a déclaré Jim Farley, patron de Ford Europe, dans un entretien à l'AFP.

Pour contenir l'effet à court terme du vote sur le Brexit, Ford a déjà augmenté les prix de ses voitures et réduit les stocks de ses concessionnaires. Le Brexit devrait amputer les résultats financiers du constructeur de 600 millions de dollars en 2017, a confirmé le dirigeant en amont d'une soirée de présentation de la nouvelle Fiesta à Cologne en Allemagne

"Ford est le deuxième employeur dans la recherche et développement automobile au Royaume-Uni après Jaguar Land Rover" et possède deux importantes usines de moteurs dans ce pays, a indiqué M. Farley. Bien que Ford n'assemble pas de véhicules au Royaume-Uni, il y est "numéro un du marché", a-t-il affirmé.

"Notre positon est très claire: le libre-échange est l'essence de notre infrastructure industrielle en Europe et nous allons nous battre pour nos employés", a déclaré le dirigeant.

Interrogé sur les garanties reçues par son concurrent Nissan, M. Farley a jugé qu'il était "important pour l'industrie d'avoir une position alignée". "Nous allons nous assurer que Ford n'est pas désavantagé au Royaume-Uni", a-t-il affirmé, alors qu'il doit rencontrer le gouvernement britannique dans la semaine.

Nissan avait reçu plusieurs assurances, non dévoilées, de la part de Londres avant d'annoncer fin octobre l'assemblage de deux nouveaux modèles sur le site de Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre.

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