Brevets: Valeo détrône PSA

L'équipementier automobile Valeo s'est hissé à la première place du classement des dépôts de brevets en France en 2016, une pôle position que détenait le constructeur PSA depuis 2007, a annoncé lundi l'Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi).

Valeo, 3e du classement en 2015 derrière PSA et Safran, a affiché l'an dernier 994 demandes de brevets publiées, contre 930 pour PSA (2e en 2016) et 758 pour Safran (3e), selon un communiqué de l'Inpi.

L'équipementier automobile "a plus que doublé son nombre de demandes de brevets publiées en deux ans", a constaté l'Inpi.

Valeo est aussi la première entreprise ayant son siège social en France dans le classement 2016 de l'Office européen des brevets (OEB). Mais le groupe n'arrive qu'en 29e position tous pays confondus dans ce classement dominé par le néerlandais Philips, suivi du chinois Huawei et du sud-coréen Samsung.

Tous secteurs confondus, la France est restée l'an dernier le 2e pays demandeur de brevets en Europe, derrière l'Allemagne, avec 10.500 demandes auprès de l'OEB.

Cette année encore dans le palmarès des demandes de brevets déposées en France, "les grands acteurs du secteur automobile restent en tête, suivis des principaux secteurs industriels où la France est en pointe: cosmétique, aéronautique, télécommunications, électronique, chimie et énergie", a commenté l'Inpi.

Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) est resté 4e l'an dernier au classement de l'Inpi. Renault, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Airbus, L'Oréal, Thalès et Orange complètent dans l'ordre le top 10.

Les organismes de recherche publique "sont de plus en plus présents": 10 d'entre eux, dont le CEA et le CNRS, figurent cette année dans le top 50, soit 5 de plus qu'en 2015, relève encore l'Inpi.

La tendance à la concentration du nombre de demandes de brevets publiées s'accélère: les 50 premiers du palmarès 2016 accaparent 50,1% du total des publications, contre un tiers seulement en 2004.

L'Inpi explique cette tendance en partie par une concentration croissante des entreprises elles-mêmes, accentuée ces dernières années par des rachats et fusions.

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