Cet effondrement est inférieur à la prévision moyenne de baisse de 14% établie sur la base d'une trentaine d'institutions financières et analystes consultés par le quotidien économique Valor.
Il s'agit néanmoins du pire recul depuis décembre 2008 (-11,2%), lors de la crise économique et financière mondiale.
Le secteur automobile, dont la production était totalement à l'arrêt dès le cinquième jour de grève, est le plus touché, avec une chute de 29,8%.
La production de produits alimentaires a également fortement reculé, à 17,1%.
Au total, 24 des 26 secteurs analysés par l'Institut brésilien de géographie et statistiques (IBGE), ont enregistré une baisse de production en mai par rapport à avril.
Les seuls augmentations ont été observées pour la production de dérivés du pétrole et biocarburants (6,3%) et le secteur extractif (2%).
La comparaison avec mai 2017 accuse une chute de 6,6%, le pire recul sur un an depuis octobre 2016 (-7,3%).
Sur les cinq premiers mois de l'année, la production industrielle a augmenté de 2% par rapport à 2017, mais la comparaison sur la période janvier-avril faisait état d'une hausse de 4,5%.
La hausse cumulée sur un an s'élève à 3%, contre 3,9% en avril.
Les analystes consultés lors de la dernière enquête hebdomadaire Focus de la Banque centrale (BCB) ont révisé à la baisse leurs prévisions pour la production industrielle en 2018, à 3,17%, contre 3,80% il y a un mois.
La grève des transporteurs routiers qui protestaient contre la hausse des prix du gazole a accentué les prévisions pessimistes quant à la reprise déjà timide de la première économie d'Amérique Latine, qui a connu une récession historique en 2015 et 2016.
La Banque centrale a notamment abaissé la semaine dernière de 2,6 à 1,6% sa prévision de croissance pour 2018.