Brésil : des ouvriers de GM en grève

Les métallurgistes de l'usine de General Motors à Sao José dos Campos, dans l'Etat de Sao Paulo au Brésil, ont reconduit mardi la grève illimitée votée la veille pour forcer la direction à revoir les licenciements.

Dans un communiqué envoyé à l'AFP, le président du syndicat des métallurgistes (CSP), Antônio Ferreira de Barros, affirme que "nous allons montrer au Brésil que nous ne voulons pas être renvoyés".

Le syndicat demande notamment que la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, signe un décret pour assurer la stabilité de l'emploi pour tous les ouvriers de l'usine.

Le constructeur automobile américain n'a pas indiqué le nombre de travailleurs licenciés par un télégramme, envoyé samedi à leur domicile, mais le syndicat affirme qu'ils sont plus de 250.

L'usine de Sao José dos Campos emploie 5.200 personnes et lors de l'assemblée de mardi plusieurs travailleurs ont indiqué que l'entreprise poursuivait ses démissions par téléphone, selon le syndicat.

Récemment, GM a licencié 500 métallurgistes de son usine de Sao Caetano, dans l'Etat de Sao Paulo également.

General Motors a indiqué "déplorer la décision du syndicat de faire grève et réaffirme sa disposition au dialogue", dans un communiqué.

La direction ajoute "avoir fait des efforts pour éviter les licenciements (...) mais ils ont été insuffisants face à la réduction significative de la demande sur le marché brésilien qui enregistre une chute de 30% depuis janvier 2014".

Il y a quinze jours, en annonçant un nouvel investissement de 6,5 milliards de réais (près de deux milliards d'euros) au Brésil d'ici à 2019, GM avait indiqué que l'usine de Sao José dos Campos ne profiterait pas de ces investissements "en raison des difficultés dans les relations avec les travailleurs", rappelle mardi le quotidien Estado de Sao Paulo.

General Motors et d'autres constructeurs comme Volkswagen, Mercedes Benz ou Ford ont déjà eu recours à des mesures de vacances forcées ou de chômage technique pour faire face à la chute des ventes.

L'industrie automobile brésilienne est très affectée par le ralentissement de l'économie du pays, la septième mondiale, dont le PIB devrait baisser en 2015.

Le Brésil est retombé récemment au huitième rang mondial des pays producteurs de véhicules, avec une production de 3,15 millions d'unités en 2014, 560.000 de moins que l'année précédente.

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