A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a perdu 0,23% (-39,01 points) à 16.860,09 points. Il a gagné 2,5% sur l'ensemble de la semaine.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a cédé pour sa part 0,25% vendredi (-3,32 points) à 1.350,61 points.
La séance a été très peu active, comme souvent ces dernières semaines, avec seulement 1,5 milliard de titres échangés sur le premier marché.
Sur le volet des changes, le dollar est remonté autour de 103,90 yens, contre 103,50 yens jeudi à la fermeture, un mouvement qui aurait dû faire grimper les actions de groupes exportateurs, mais cela n'a pas été constaté. L'euro est en revanche redescendu autour de 115,60 yens contre 115,95 yens.
Les yeux étaient davantage rivés ce jour sur le graphique de l'évolution de la livre sterling, même si cela n'a pas directement influencé les cours des actions à Tokyo.
La monnaie britannique a subi un plongeon éclair vendredi au début des échanges en Asie, des courtiers perplexes évoquant des raisons techniques, sur fond de craintes d'un "Brexit dur" ravivées par des propos du président français François Hollande, affirmant que l'UE devait faire preuve de "fermeté" face à Londres.
Cependant, ce qui a pesé à Tokyo vendredi, c'est surtout la proximité de l'annonce des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, un paramètre qui compte beaucoup et surpasse ponctuellement l'évolution des monnaies dans les radars des investisseurs.
"Les donneurs d'ordres sont plus prudents et évitent de s'exposer à des risques juste avant que ne tombent les chiffres", a expliqué Andrew Sullivan, de Haitong International Securities Group, interrogé par l'agence Bloomberg.
La grande distribution sanctionnée
Parmi les 225 composantes du Nikkei, moins de la moitié ont baissé, mais cela a suffi à entraîner le repli de l'indice en raison de la chute de certains importants titres.
L'action du groupe de distribution Seven & I Holdings a chuté de 5,10% à 4.581 yens, au lendemain de l'annonce des résultats semestriels et d'un plan d'objectifs à moyen terme qui a semble-t-il déçu les acteurs du marché en quêt de plus d'ambition. Le groupe table sur un bénéfice d'exploitation de 450 milliards de yens (3,9 milliards d'euros) en 2019/20, contre 353 milliards de yens escomptés cette année.
Les rivaux du même secteur, Aeon et Uny FamilyMart Holdings, ont de leur côté lâché 3,54% à 1.444 yens pour le premier et 2,41% à 6.490 yens pour le second.
Les grands magasins Mitsukoshi-Isetan ont abandonné 2,52% et Marui 2,53%.
Quant au groupe de vêtements Fast Retailing (propriétaire de la marque Uniqlo), il a cédé 1,59% à 33.500 yens.
Notable a aussi été la baisse de l'agence de publicité Dentsu (-2,67% à 5.100 yens).
L'univers de l'automobile a de même été délaissé, sans doute du fait de sa sensibilité à la conjoncture américaine: Toyota a perdu 0,43% à 6.006 yens, Nissan 0,30% à 1.013 yens et Honda 0,10% à 3.069 yens.
L'électronique a fini en ordre dispersé: -1,03% à 3.350 yens pour Sony, -0,72% à 137 yens pour Sharp, mais +0,48% à 1.047,50 yens pour Sharp et +3,66% à 170 yens pour son concurrent dans les écrans Japan Display.
Un vent positif a au contraire soufflé pour Mitsubishi Heavy Industries, groupe qui produit aussi bien des avions et fusées que des centrales électriques ou navires, dont la presse dit qu'il va se défaire d'une filiale de gestion de propriétés immobilières afin de concentrer ses ressources sur ses activités centrales. Le titre MHI a gagné 0,78% à 438,50 yens.
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