A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 297,50 points à 18.438,67 points. Il avait perdu quelque 180 points jeudi après avoir augmenté de 1.400 points durant les six journées précédentes. Sur l'ensemble de la semaine, sa progression ressort à 4,03%.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part augmenté vendredi de 2,28% (+33,73 points) à 1.515,13 points.
La séance a été particulièrement active, avec 2,54 milliards de titres échangés sur le premier marché.
Sur le volet des changes, le dollar valait 120 yens, en petite hausse par rapport à son cours de la veille à la clôture, tandis que l'euro est nettement remonté à 135,50 yens, des mouvements qui incitent à acheter des actions de groupes exportateurs.
Alors que les investisseurs essaient de deviner si la Fed va vraiment donner un tour de vis monétaire avant la fin de l'année, comme elle dit officiellement le prévoir, les documents publiés jeudi, à savoir les comptes-rendus des débats lors de sa dernière réunion à la mi-septembre, n'ont pas semblé aller dans ce sens. Les membres de l'instance y apparaissent soucieux des effets aux Etats-Unis du ralentissement de l'économie internationale.
La relative stabilité des monnaies et la remontée des cours du pétrole ont aussi mis vendredi du baume au coeur des acheteurs de la place tokyoïte, généralement assez prudents en fin de semaine, surtout avant un week-end de trois jours.
Sur les 225 composantes du Nikkei, 215 ont progressé, 9 baissé et une stagné.
La griffe Uniqlo sanctionnée
La plus mauvaise surprise est venue du groupe d'habillement japonais Fast Retailing, propriétaire de la marque Uniqlo.
Le titre est tombé à 43.900 yens, soit un plongeon de 9,74%, au lendemain de la publication de résultats et prévisions qui laissent les investisseurs sur leur faim.
Bien que Fast Retailing ait fait état de ventes et bénéfices record pour l'exercice 2014/15 bouclé en août, les donneurs d'ordres auraient aimé des estimations annuelles plus optimistes pour l'année budgétaire débutée le 1er septembre.
Les autres reculs sont bien plus modérés: -2,04% à 5.770 yens pour NTT Data (services informatiques aux entreprises), -1,18% à 1.933 yens pour J-Front Retailing (distribution), -0,18% à 2.724 yens pour l'opérateur de télécommunications KDDI ou encore -0,03% à 335 yens pour la compagnie aérienne ANA Holdings.
Du côté des hausses, les maisons de commerce (Sumitomo Corp. +6,18%), les sociétés de logistique (Yamato Holdings +5,65%), les bâtisseurs (Shimizu +6,64%) ou encore les fabricants de camions (Isuzu +5,40%) ont été grandement appréciés.
La chimie et les matériaux étaient aussi en odeur de sainteté: Mitsui Chemical a pris 4,71% à 445 yens et Mitsubishi Material 4,69% à 424 yens.
Toshiba, qui s'extirpe d'un scandale financier, a affiché un gain de 5,67% à 349 yens, Kyocera a pris 4,99% à 5.895 yens et Panasonic 3,76% à 1.367,50 yens.
Sony a gagné 1,84% à 3.211 yens. Selon des informations de presse, le groupe étudierait une cession de sa participation dans la société de gestion de droits musicaux Sony/ATV Music Publishing codétenue avec les administrateurs du patrimoine musical de feu Michael Jackson.
Du côté des constructeurs d'automobiles, Toyota a pris 2,05% à 7.500 yens, Honda Motor +4,05% à 4.005 yens et Nissan +2,82% à 1.222,50 yens. Ce dernier a achevé l'acquisition de la société chargée de ses ventes en Turquie, ce qui va lui permettre de contrôler directement ses activités commerciales dans ce pays où il nourrit des ambitions grandissantes.
Enfin, l'action du groupe de distribution Seven & I Holdings a augmenté de 1,27% à 5,490 yens après la publication de ses résultats financiers.
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