Bourse de Tokyo: le Nikkei lâche 0,16%

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en repli de 0,16% mercredi, affaibli par un regain du yen face à l'euro, des cours du pétrole en dents de scie et lesté par le plongeon de 12% de l'action Toshiba.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 32,12 points à 19.577,38 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu dans le même temps 0,23% (-3,59 points) à 1.571,31 points.

L'activité a été faible, avec seulement 1,65 milliard de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des changes, l'euro a régressé, à 121,90 yens contre 122,40 yens mardi à la fermeture. Le dollar est resté à peu près stable à 114,80 yens dans l'attente des décisions monétaires de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Les marchés tablent sur une nouvelle hausse de taux mais s'interrogent sur la suite, et notamment le rythme des tours de vis.

La tenue aux Pays-Bas d'élections législatives perçues comme un test pour l'Europe joue aussi sur la prudence des investisseurs. Après le vote en faveur du Brexit au Royaume-Uni et la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, tous les yeux sont braqués sur la formation du député islamophobe Geert Wilders, même s'il est redescendu dans les derniers sondages après avoir caracolé en tête pendant de nombreux mois.

Sur les 225 composantes du Nikkei, les deux tiers ont fléchi.

- Toshiba encore -

La plus forte dégringolade du jour revient à l'action du conglomérat industriel Toshiba. Elle a décroché de 12,22% à 189,50 yens, au lendemain d'annonces qui ont encore accentué le flou entourant l'avenir de ce géant plombé par ses activités nucléaires américaines.

Outre des spéculations à court terme qui affectent depuis fin décembre l'action Toshiba, cette dernière est secouée quotidiennement par des rumeurs et informations sur les finances et la gestion du groupe. Le titre est en outre sous la menace d'une radiation de la cote. Sa dégradation dans le deuxième tableau dans les mois à venir apparaît quasi certaine.

Ont été aussi malmenés les groupes pétro-chimiques, alors que les cours du pétroles évoluent en dents de scie: Showa-Shell Sekiyu a cédé 2,66% à 1.133 yens, Inpex 1,42% à 1.106 yens et JX Holdings1,69% à 547,80 yens. Mitsubishi Chemical Holdings a dévissé de 3,28%.

L'électronicien Sharp a perdu 2,61% à 411 yens, bien que le nouveau patron ait laissé espérer un retour des dividendes l'année prochaine. Les investisseurs attendent peut-être d'en savoir plus sur des changements à attendre dans la répartition de la production des TV du groupe au Japon, selon des déclarations faites à la presse.

Sony a de son côté abandonné 0,85% à 3.604 yens.

En ce jour d'annonce des résultats des négociations salariales de printemps, qui ont abouti à des augmentations modérées de rétribution, les titres des gros groupes exportateurs ont terminé sur une note assez positive, ce malgré la hausse du yen face à l'euro.

Toyota a pris 0,33% à 6.475 yens, Nissan 0,13% à 1.157,50 et Honda 1,07% à 3.574 yens. Ces actions avaient plutôt été à la peine mardi.

Les banques ont de leur côté été relativement appréciées: +0,83% à 774,10 yens pour Mitsubishi UFJ Financial Group, + 0,09% à 213,20 yens pour Mizuho et +0,07% à 4.360 yens pour Sumitomo Mitsui Financial Group.

Poursuivant sur sa lancée de mardi, le titre Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a pris encore 4,60% à 490,40 yens, après déjà +4,90% la veille, après l'annonce d'une issue meilleure qu'espéré dans un différend sur des équipements de centrale nucléaire en Californie.

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