A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a lâché 103,46 points à 16.911,32 points. Il avait progressé durant quatre séances d'affilée la semaine dernière, la plus longue série positive depuis le début de l'année.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a cédé pour sa part 0,98% (-13,45 points) à 1.361,90 points.
L'activité a été relativement intense, avec 2,2 milliards de titres échangés sur le premier marché.
La semaine passée, "les valeurs ont bien rebondi et il est désormais nécessaire de réévaluer la situation", d'où la pause de ce jour, a expliqué à l'agence Bloomberg News Seiji Iwama, gérant de fonds chez Daiwa SB Investments.
Elément positif cependant, les créations d'emplois aux Etats-Unis ont affiché un bond spectaculaire en février, dépassant largement les attentes des analystes à 242.000, et le taux de chômage est resté stable à 4,9%, au plus bas depuis huit ans.
Sur le volet des changes, le dollar se situait à 06H00 GMT autour de 113,65 yens, en petit repli par rapport à son cours de vendredi à la fermeture de la place tokyoïte, ce qui pousse à céder des actions de groupes exportateurs. L'euro est remonté à 124,95 yens, plus haut que vendredi mais plus bas qu'en tout début de journée.
Toshiba attire l'attention
Sur les 225 composantes du Nikkei, 141 ont décliné, 79 augmenté et 5 stagné.
Le titre Sharp s'est distingué par une progression de 7,28% à 162 yens, la plus importante du Nikkei 225, grâce à des informations sur la possible signature cette semaine d'un accord définitif pour le rachat de ce groupe d'Osaka (ouest) par le géant taïwanais Hon Hai/Foxconn. Les dirigeants des deux entreprises se seraient donné rendez-vous ce lundi pour mettre au point les termes de ce contrat, selon des journaux. Le principe de la transaction avait été fixé fin février, mais des facteurs d'incertitudes sont venus ensuite perturber le calendrier.
Dans le même secteur de l'électronique, Sony a aussi fini en vert (+0,85%) à 2.614,5 yens.
A également bondi lundi, de 7,02% à 224 yens, l'action du conglomérat Toshiba, qui tente de faire oublier un scandale financier. La presse a affirmé qu'il allait désigner sous peu qui de ses compatriotes Canon, Fujifilm Holdings et Konica-Minolta reprendra tout ou partie de sa filiale d'équipements de diagnostics médicaux. La somme avancée, de l'ordre de 700 milliards de yens (5,6 milliards d'euros), suscite un grand enthousiasme parmi les donneurs d'ordres.
Les actions Fujifilm et Canon ont à l'inverse fini respectivement en recul de 2,94% à 413,30 yens et de 1,13% à 3.330 yens. Le titre Konica Minolta, qui est présenté comme ayant moins de chances de l'emporter que les deux autres candidats, a pour sa part fléchi de 0,39% à 1.011 yens.
Dans le domaine vedette de l'automobile, le numéro un Toyota a rétrocédé 2,07% à 6.100 yens mais Nissan a gagné 2,19% à 1.120,50 yens. L'alliance franco-japonaise Renault-Nissan avait annoncé vendredi soir (heure de Tokyo) avoir réalisé plus de 4 milliards d'euros d'économie par synergies en 2015 et s'est fixé comme objectif un montant de 5,5 milliards en 2018 grâce à un rapprochement encore plus poussé.
Parmi les titres ayant subi le plus fort recul figure notamment le pionnier des jeux vidéo Nintendo (-5,16% à 15.805 yens) ainsi que le spécialiste des endoscopes Olympus (-2,71% à 4.315 yens).
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