Bourse de Tokyo: le Nikkei chute de 1,55%

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini lundi en forte baisse, pâtissant de prises de bénéfices après un rebond de 5% la semaine dernière, sur fond de prudence avant un important scrutin législatif aux Etats-Unis.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a lâché 1,55% (-344,67 points) à 21.898,99 points, et l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 1,11% (-18,37 points) à 1.640,39 points.

Sur le volet des changes, le dollar remontait à 113,25 yens, contre 112,96 yens vendredi à la fermeture de la place tokyoïte, tandis que l'euro était quasi inchangé, autour de 129 yens.

"Des prises de bénéfices ont affecté le marché alors que les acteurs sont redevenus prudents" au sujet du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine, a commenté pour l'AFP Toshikazu Horiuchi, courtier chez IwaiCosmo Securities.

Les échanges sont par ailleurs restés limités à la veille d'élections américaines de mi-mandat, "l'évènement le plus important de la semaine pour la marchés", a-t-il souligné.

Vendredi, le Nikkei avait augmenté de plus de 2,5% sur des espoirs d'accord commercial imminent entre les deux parties, mais cette information a par la suite été démentie par le conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow.

- Fast Retailing en berne -

Sur le front des valeurs, le groupe d'habillement Fast Retailing a décroché de 4,75% à 57.650 yens après l'annonce d'un net repli des ventes de ses boutiques Uniqlo au Japon en octobre.

Le secteur technologique a également souffert, à l'image de Sony (-2,94% à 6.008 yens) ou de Nintendo (-2,72% à 34.990 yens).

Dans ce tableau morose, le géant des télécommunications et services en ligne SoftBank Group s'est distingué en avançant de 0,55% à 8.747 yens juste avant l'annonce de ses résultats semestriels.

Il a multiplié par huit son bénéfice net grâce à ses divers investissements, dont le SoftBank Vision Fund largement alimenté par l'Arabie saoudite. Son patron Masayoshi Son, qui ne s'était pas exprimé depuis le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, l'a "fermement condamné" mais a fait savoir qu'il poursuivrait ses affaires avec le royaume saoudien.

Dans l'automobile, la tonalité a été globalement négative: Subaru, contraint de sabrer une nouvelle fois ses prévisions financières en raison du coût de ses récents rappels de véhicules, a dégringolé de 5% à 2.895 yens.

Toyota, qui publiera ses comptes mardi, a lui perdu 0,96% à 6.494 yens, tandis que Nissan a décliné de 1,07% à 1.016,5 yens.

Les compagnies aériennes, gourmandes en carburant, ont au contraire eu les faveurs des acheteurs alors que les cours du pétrole étaient orientés à la baisse.

La compagnie aérienne ANA Holdings, qui avait pourtant déploré vendredi une chute de 38% de son bénéfice net au 1er semestre 2018/19 sur un an, a vu son action augmenter de 2,17% à 3.846 yens. Le titre de son rival Japan Airlines a pris 1,63% à 3.987 yens.

anb/jul

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