Bourse de Tokyo: le Nikkei chute de 1,06%

La Bourse de Tokyo a fini en net repli jeudi, plombée par le secteur des télécoms qui a plongé à la suite de l'annonce d'une prochaine baisse de tarifs par le premier opérateur japonais de services mobiles.

À l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 1,06% (-232,81 points) à 21.687,65 points, et l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu 0,85% (-14,07 points) à 1.632,05 points.

Sur le volet des changes, le dollar refluait à 112,86 yens, contre 113,22 yens mercredi à la fermeture de la place tokyoïte, et l'euro tombait à 127,98 yens, contre 128,41 yens la veille, des orientations défavorables aux titres exportateurs japonais, même si la monnaie européenne s'est un peu redressée par rapport à son cours de tout début de matinée.

Sur les 225 composantes du Nikkei, environ la moitié ont chuté.

Les actions des principaux opérateurs de télécommunications japonais se sont effondrées au lendemain de l'annonce par le plus important et pionnier d'entre eux, NTT Docomo, d'une importante baisse de prix à venir au printemps prochain, au détriment des bénéfices. Il a fait part de son intention de proposer un nouveau modèle de tarification qui devrait faire baisser de 20 à 40% la facture des clients en matière de télécommunications mobiles.

L'action NTT Docomo a dévissé de 11,32% à 2.522 yens.

- Rakuten sauvé in extremis -

Cette initiative, qui répond en fait à des demandes pressantes du gouvernement, va sans doute forcer les autres opérateurs (KDDI, SoftBank) à suivre le mouvement même si, après la fermeture du marché, le PDG de KDDI a laissé entendre qu'il n'entrerait pas dans cette guerre commerciale. Il s'exprimait au cours d'une conférence de presse d'annonce de ses résultats.

En attendant, leurs actions ont dégringolé aussi: -15,04% à 2.391 yens pour KDDI, -8,15 yens à 8.310 yens pour SoftBank Group.

Rakuten, groupe connu pour sa galerie marchande en ligne et qui est en train de construire son propre réseau cellulaire, a de son côté gagné 3,01% à 787 yens. Il avait chuté comme les autres en début de séance, mais a été sauvé dans les dernières minutes par des informations évoquant un accord de partenariat avec KDDI. Rakuten a ensuite confirmé avoir signé avec ce dernier un contrat de coopération dans le paiement mobile et surtout d'itinérance qui va lui permettre d'offrir des services à l'échelle nationale même si son réseau cellulaire ne couvrira dans un premier temps qu'une partie de l'archipel.

Le secteur des télécommunications mobiles est depuis quelques semaines l'objet d'attaques du porte-parole de l'exécutif, Yoshihide Suga, qui ne cesse de répéter que les factures des particuliers pourraient en théorie diminuer de 40%, sur la base de comparaisons avec les tarifs pratiqués à l'étranger. Une commission a été mise en place pour étudier les raisons pour lesquelles les prix sont plus élevés au Japon.

L'électronicien Panasonic a lâché 5,64% à 1.179 yens au lendemain de l'annonce de résultats qui n'ont pas comblé les attentes des actionnaires. Idem pour la compagnie aérienne Japan Airlines (JAL) qui a décliné de 1,74% à 3.947 yens.

Le laboratoire pharmaceutique Takeda a gagné 0,37% à 4.587 yens au lendemain d'une révision positive de ses prévisions de résultats.

Le constructeur d'automobiles Toyota a faibli de 0,59% à 6.576 yens, ne pâtissant pas trop de l'annonce d'un nouveau rappel de plus de 1,6 million de véhicules à travers le monde.

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