Bourse de Tokyo: le Nikkei cède 0,33%

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,33% mardi, sur fond d'inquiétudes après l'explosion survenue lundi soir à Manchester, un attentat selon les autorités britanniques.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a perdu 65 points à 19.613,28 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a lâché 0,16% (-2,43 points) à 1.565,22 points.

L'activité a été encore faible, avec 1,54 milliard de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des changes, le dollar a reculé, s'affichant à 111 yens à la fermeture à Tokyo, contre 111,50 yens 24 heures plus tôt, et l'euro, qui a connu un mouvement de yoyo, a stagné autour de 124,80 yens.

Le yen a augmenté après les informations sur l'explosion de Manchester, un drame pour la Grande-Bretagne où la Première ministre conservatrice Theresa May et son rival travailliste Jeremy Corbyn ont décidé mardi de suspendre leur campagne en vue des élections législatives du 8 juin. Comme à chaque fois qu'est perçu un danger à l'étranger, la devise nippone sert de valeur refuge.

La Bourse de Tokyo venait de fermer lorsque les autorités britanniques ont donné des précisions sur ce qui s'est passé lundi à Manchester, avec un bilan revu en hausse à 22 morts et 59 blessés et l'affirmation qu'il s'agissait d'un acte commis par un homme porteur d'une charge explosive.

L'euro a ponctuellement reculé face à la monnaie nippone à l'aune des premières informations sur cet attentat, mais il est revenu ensuite au niveau auquel l'avaient porté lundi des propos d'Angela Merkel, la chancelière allemande, qui a jugé que la monnaie unique n'était actuellement pas assez forte.

Les investisseurs se montrent néanmoins plus sereins que la semaine passée vis-à-vis du "risque Trump", lié à la fois aux décisions politiques du président des Etats-Unis ainsi qu'à ses agissements en coulisses au sujet des liens de son entourage avec la Russie.

- Enthousiasme modéré pour Sony -

Sur les 225 composantes du Nikkei, près des trois quarts ont baissé, dans des proportions très variables.

La plus grosse chute concerne la société de divertissements sur mobiles DeNa, qui a pâti d'une baisse d'appréciation de la part d'une maison de courtage. DeNa a lâché 5,45% à 2.547 yens. Son partenaire Nintendo, avec qui il développe des jeux basés sur les personnages vedette du pionnier du secteur, a de son côté gagné 1,28% à 30.880 yens.

Même si son action n'a gagné que 0,36% à 3.957 yens, l'une des vedettes du jour était Sony, en raison d'une conférence de presse du patron, Kazuo Hirai, qui, cinq ans après son entrée en fonction, s'est montré confiant sur le devenir du fleuron de l'électronique.

Sony vise cette année (avril 2017/mars 2018) un gain d'exploitation de 500 milliards de yens (4 milliards d'euros), ce qui le rapprocherait de son record de 1997 (525,7 milliards).

"C'est un important défi pour l'entreprise et ses salariés mais nous avons la capacité de le relever", a déclaré M. Hirai. Et d'ajouter, "nous devons désormais être une entreprise qui dégage des bénéfices élevés de façon continue".

Dans le même secteur, Sharp a perdu 1,19% à 415 yens, malgré des informations de presse selon lesquelles ses dirigeants devraient annoncer des perspectives positives lors de la présentation du plan d'objectifs à moyen terme prévue en fin de semaine.

Panasonic a de son côté stagné à 1.368,50 yens.

Fujifilm, groupe de bureautique, techniques médicales et de l'image, a perdu 1,44% à 4.050 yens. Lundi après la clôture, Fujifilm a annoncé un nouveau report de la publication de ses résultats 2016/17 en raison d'irrégularités toujours en cours d'examen dans une de ses filiales étrangères.

Les actions des constructeurs d'automobiles ont fini en ordre dispersé: Toyota a augmenté de 0,05% à 6.000 yens, Nissan a perdu 1,47% à 1.074 yens, Mitsubishi Motors a abandonné 1,38% à 717 yens et Honda Motor 0,52% à 3.069 yens.

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