Bourse de Tokyo: 4e séance de hausse (Nikkei +0,18%)

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo s'est offert jeudi une quatrième séance positive consécutive (+0,18%), évoluant à son plus haut niveau depuis plus de deux ans, aidé par la remontée du dollar après les décisions monétaires des banques centrales américaine et japonaise.

À la fermeture des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 37,02 points, à 20.347,48 points, un niveau qu'il n'avait pas atteint en clôture depuis août 2015.

L'indice élargi Topix a lui progressé de 0,05% (+0,82 point), à 1.668,74 points.

Les marchés nippons ont profité du recul de la devise japonaise face au dollar, alors qu'un yen faible favorise les exportations du Japon. À la clôture des marchés boursiers à Tokyo, le dollar s'échangeait à 112,45 yens, contre 111,40 yens mercredi.

La Banque du Japon (BoJ) a décidé jeudi de maintenir inchangée sa politique monétaire ultra-accommodante. À l'issue d'une réunion de deux jours de son Comité de politique monétaire, la BoJ a choisi de reconduire son massif programme de rachat d'actifs (actuellement de 80.000 milliards de yens par an, un peu plus de 600 milliards d'euros), en le modulant pour que le taux des obligations d'État à 10 ans se situe autour de zéro.

Cette décision attendue de la BoJ de ne rien modifier est intervenue quelques heures après la publication du communiqué, également sans grande surprise, de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a annoncé mercredi sa décision de cesser progressivement de réinvestir dans les bons du Trésor américain à partir d'octobre, une mesure de soutien à l'économie mise en place après la crise financière de 2008.

Sur le front des valeurs, le constructeur d'automobiles Toyota a gagné 0,52%, à 6.738 yens, tandis que son concurrent Honda a pris 0,63%, à 3.331 yens.

Les bancaires étaient aussi à la fête, le géant Mitsubishi UFJ bondissant de 1,71%, à 719,4 yens, et Sumitomo Mitsui progressant de 0,58%, à 4.294 yens.

L'action du conglomérat industriel Toshiba a lâché 1,58%, à 310 yens, après avoir glissé jusqu'à 298 yens, au lendemain de l'annonce de sa décision de vendre sa filiale de puces-mémoires au consortium mené par le fonds américain Bain Capital pour un montant évalué à environ 2.000 milliards de yens (15 milliards d'euros). Cette somme est susceptible d'être ajustée et la signature du contrat définitif "est prévue dans les jours à venir", a précisé Toshiba.

Toutefois, cette décision fâche l'actuel partenaire de Toshiba, Western Digital, qui a déposé plusieurs recours en justice contre cette transaction. La filiale SanDisk de ce groupe américain investit en effet depuis 17 ans dans cette activité de mémoires flash Nand, au côté de Toshiba, et refuse de se voir imposer de travailler avec une entreprise uniquement choisie par le groupe japonais.

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