Bourse de Tokyo: 3e séance négative du Nikkei

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo, qui a pourtant passé une grande partie de la journée dans le vert, a signé mercredi sa troisième séance négative, rattrapé par la prudence à quelques heures d'une décision de la Réserve fédérale américaine (Fed).

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,08% (-15,23 points) à 19.883.52 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part reculé de 0,11% (-1,74 point) à 1.591,77 points.

Sur le volet des changes, le dollar est resté à peu près stable autour de 110 yens, tandis que l'euro s'est légèrement redressé à 123,40 yens, contre 123,10 yens mardi à la fermeture du marché tokyoïte.

Le Nikkei a dans un premier temps été soutenu par le rebond un peu plus tôt de Wall Street, où, selon les mots de Bill Lynch de Hinsdale Associates, "l'hémorragie" qui sévissait sur les valeurs technologiques "s'est arrêtée".

Et Mitsushige Akino, d'Ichiyoshi Asset Management, de poursuivre en réponse à l'agence Bloomberg: "la chute des titres FANG (Facebook, Apple, Netflix et Google) était un ajustement temporaire" des positions des donneurs d'ordres.

Si bien que les investisseurs sont passés à autre chose: la décision imminente du Comité de politique monétaire de la Fed. Une nouvelle hausse (de 25 points de base) du taux directeur étant fort probable, ils s'attacheront surtout à décrypter les commentaires sur la trajectoire à venir et la réduction du colossal portefeuille d'actifs accumulé par la banque centrale.

- Toshiba décroche de 4% -

Dans l'attente de ces détails, une certaine fébrilité a gagné le marché et les valeurs financières ont glissé, à l'image de Mitsubishi UFJ (-0,64% à 729,3 yens) ou de Dai-ichi Life (-1,17% à 1.970 yens).

Parmi les autres composantes, l'action du conglomérat industriel Toshiba, en pleine tourmente depuis six mois, a dévissé de 3,95% à 313,3 yens sur des informations de nouveau report de publication de documents financiers.

Les actionnaires craignent que le titre ne finisse par être radié de la cote, Toshiba s'avérant incapable de publier des résultats définitifs pour l'exercice 2016/17 bouclé en mars, en raison de différends avec ses commissaires aux comptes.

L'action Nintendo a de son côté progressé de 1,75% à 34.760 yens, après l'annonce la veille aux Etats-Unis d'une nouvelle fournée de jeux pour sa console hybride Switch (semi-fixe, semi-portable), dont une nouvelle variante de l'indétrônable saga Pokemon.

Sony qui, comme Nintendo, a profité du salon E3 des jeux vidéo à Los Angeles pour faire des annonces en nombre, a vu son action s'apprécier de 0,56% à 4.060 yens.

Autres valeurs biens orientées, Kyocera a bondi de 2,20% à 6.484 yens), tandis que les compagnies aériennes ANA Holdings et JAL ont respectivement décollé de 1,12% à 386 yens et de 1,53% à 3.369 yens.

Les constructeurs d'automobiles ont de leur côté fini sur une note contrastée. Nissan a avancé de 0,55% à 1.081 yens, mais Toyota, qui tenait mercredi son assemblée générale d'actionnaires, a décliné de 0,25% à 5.859 yens, malgré les propos offensifs de son PDG Akio Toyoda qui a évoqué la possibilité de fusions et acquisitions pour accélérer l'innovation.

A noter enfin qu'avec un gain limité de 0,39% à 433,3 yens, l'action Mitsubishi Heavy Industries (MHI) n'a pas profité outre mesure d'une information de presse selon laquelle sa filiale Mitsubishi Aircraft envisagerait désormais d'avancer à 2019, au lieu de 2020, la livraison de son avion régional MRJ à la compagnie japonaise ANA Holdings. Il faut dire qu'avant cela, elle a reporté cinq fois l'échéance, accusant un retard de sept ans sur le calendrier initial.

MHI, en pleine réorganisation de son activité de construction navale après des déboires dans les navires de croisière de grande taille, a par ailleurs annoncé un accord avec son compatriote Oshima Shipbuilding en vue de la formation d'une alliance pour "renforcer leur compétitivité".

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