Bourse de Francfort: le Dax (-0,66%)

La Bourse de Francfort a fini en repli mardi, essuyant des prises de bénéfices après avoir touché des sommets et digérant un indicateur décevant et la publication en demi-teinte du constructeur BMW.

L'indice vedette Dax a terminé la séance en recul de 0,66% à 13.379,27 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a cédé 0,01% à 26.929,07 points.

Comme la veille, la place francfortoise a marqué le pas après une cavalcade qui avait vu le Dax gagner près de 280 points sur la seule semaine passée pour établir de nouveaux records historiques.

"Les clignotants boursiers demeurent au vert", assure cependant Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader, qui a identifié les prochains seuils techniques, à 13.500 puis 13.700 points.

Pour lui, les titres allemands bénéficient d'un environnement "quasiment idéal": un euro faible, favorable aux nombreux groupes exportateurs, "des données conjoncturelles solides et une saison des résultats plutôt convaincante jusqu'à présent".

Mais à rebours de cette tendance générale, la production industrielle allemande a reculé plus que prévu en septembre, cédant 1,6% par rapport à août. Cette déception met surtout en évidence la sensibilité de l'industrie allemande "à la météo et aux congés annuels", relativise Carsten Brzeski, de la banque ING, pariant sur un rebond dans les prochains mois.

Côté valeurs, les énergéticiens RWE (+1,33% à 22,90 euros) et EON (+0,67% à 10,55 euros) ont fait la course en tête, alors que le second doit publier ses résultats mercredi et voit se rapprocher le divorce avec sa filiale de centrales à charbon Uniper.

Le finlandais Fortum a en effet lancé mardi son offre sur les 46,65% que détient EON dans Uniper (stable à 23,90 euros), à 22 euros par titre. La période d'acceptation court jusqu'au 16 janvier 2018.

BMW, à l'inverse, a lâché 2,83% à 87,42euros, plombé par le repli de 1,8% sur un an de son bénéfice net au troisième trimestre, bien qu'il se soit montré un peu plus optimiste pour l'année 2017. La firme munichoise vise désormais une hausse "solide" de son bénéfice imposable, jusqu'alors espéré en "légère" progression.

Siemens a cédé 0,52% à 123,25 euros, après l'annonce par sa filiale germano-espagnole Siemens-Gamesa, nouveau géant de l'éolien, de son intention de supprimer "au maximum" 6.000 emplois dans 24 pays.

Linde a perdu 0,05% à 189,15 euros, à quelques heures de l'échéance dépourvue de suspense, ce mardi à minuit, de son offre pour fusionner avec l'américain Praxair. Le 24 octobre, 64,5% de ses titres avaient déjà été apportés à cette opération technique, soit au-dessus du seuil d'acceptation fixé à 60%.

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