Bosch Rodez: maintien de l'emploi et activité partielle

La direction de l'usine Bosch de Rodez a annoncé son intention de recourir à l'activité partielle de 2018 à 2021, a-t-on appris lundi auprès des syndicats et de la direction.

"Nous avons décidé de garder l'ensemble des effectifs à bord et de recourir à l'activité partielle", a indiqué le directeur du site aveyronnais spécialisé dans les moteurs diesel, Olivier Pasquesoone.

"Nous avons donc proposé le gel des salaires en 2018-2019 pour l'ensemble des collaborateurs de manière à réduire le coût résiduel du chômage partiel", a-t-il déclaré à un correspondant de l'AFP.

"On souhaite partager et équilibrer cette mesure pour éviter que ça tombe toujours sur les mêmes personnes et, notamment, le secteur de fabrications des injecteurs qui est aujourd'hui en difficulté", a-t-il poursuivi.

Lors d'une assemblée générale lundi avec le personnel de l'usine, l'intersyndicale a déploré "le flou" des mesures annoncées par la direction. "On ne ne sait toujours pas combien de salariés seront impactés, ni quels volumes horaires", ont regretté les membres de l'intersyndicale.

Ils désapprouvent en outre la volonté de leur direction de faire supporter au personnel une partie des coûts de l'activité partielle, à travers le gel des salaires.

Quelque 1.600 salariés sont employés dans l'usine Bosch d'Onet-le-Château, près de Rodez, spécialisée dans la production de bougies et de systèmes d'injection pour moteurs diesel avec comme client principal le constructeur français Renault.

La direction du groupe allemand a proposé fin janvier d'investir 14 millions d'euros sur le site de Rodez, pour "moderniser" une seule des deux lignes de production d'injecteurs. Mais elle demande en contrepartie l'adhésion des salariés à un accord de compétitivité avant avril.

Après une deuxième réunion de négociations, l'intersyndicale UD-CFE/CGC-CFDT et CGT rappelle toutefois qu'elle reste "ouverte à la négociation, à condition d'obtenir des contreparties". "Il n'y aura pas d'accord tant que nous n'aurons pas de garanties sur les volumes de production à Rodez. Notre usine ne doit pas être la seule variable d'ajustement de Bosch", prévient l'intersyndicale.

Trois autres réunions sont programmées d'ici fin avril, date à laquelle la direction aveyronnaise souhaiterait mettre un point final à ces tractations. Les représentants du personnel ont prévu entretemps d'interpeller Bruno Lemaire, ministre de l'Économie et des Finances.

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