Bosch: fin de la grève à l'usine de Rodez

La grève des salariés de l'usine Bosch de Rodez, inquiets pour l'avenir de ce site spécialisé dans les pièces pour diesel, a pris fin vendredi avec la signature d'un accord, a-t-on appris samedi auprès de la direction.

"Le travail a repris hier" vendredi, a déclaré à l'AFP un porte-parole de Bosch France. "Un protocole d'accord de fin de grève, qui donne le périmètre des négociations qui vont reprendre dans les semaines à venir quant à l'investissement que nous voulons réaliser sur le site, a été signé", a-t-il ajouté.

Cet accord intervient après quatre jours de mobilisation pour "défendre l'emploi" sur ce site situé à Onet-le-Château, à la périphérie de Rodez (Aveyron). Depuis lundi, à l'appel d'une intersyndicale Sud, CFE-CGC, CFDT et CGT, les employés étaient appelés à débrayer deux heures à tour de rôle.

Sollicités, des membres de cette intersyndicale n'ont pu être joints samedi par l'AFP.

Le site aveyronnais de Bosch, qui emploie quelque 1.600 personnes, est spécialisé dans la production de bougies et systèmes d'injection à destination de véhicules diesel, dont les ventes baissent.

La direction du groupe allemand a proposé fin janvier d'investir 14 millions d'euros sur le site de Rodez, pour "moderniser" une seule des deux lignes de production d'injecteurs. En contrepartie, il demande l'adhésion des salariés à un accord de compétitivité qui prévoit notamment une baisse du temps de travail.

Les syndicats réclamaient des précisions sur l'avenir de leur métier et sur les futurs volumes à produire.

Selon le porte-parole de Bosch, le groupe a apporté "plus de visibilité", ainsi que "des engagements pour pérenniser le site avec l'objectif de maintenir le plus d'emplois possible", incluant "un accompagnement vers la diversification du site".

Dans un communiqué, le président du Conseil économique, social, environnemental régional (Ceser) Occitanie Jean-Louis Chauzy s'est réjoui d'"un bon accord", "utile pour le futur" car "il permet de mettre en oeuvre les 14 millions d'investissement pour une nouvelle fabrication d'injecteurs de haute technologie et de préserver les conditions de travail des salariés en mettant en oeuvre les accords internes sur la flexibilité si besoin".

Selon lui, l'accord prévoit aussi "de dégager des moyens financiers pour des projets de diversification industrielle qui sortiront ainsi le site de Rodez de la mono-activité", l'intégrant "dans les évolutions et mutations technologiques de la filière automobile".

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