Présentant ses comptes annuels 2015, la société a annoncé avoir passé 650 millions d'euros de provisions l'an dernier dans ses comptes, entre autres pour faire face à d'éventuels coûts liés au scandale des moteurs diesel truqués de Volkswagen.
Bosch a fourni certains éléments des moteurs en question. Le groupe de Stutgart (sud-ouest) mène une enquête interne, dont il n'a toutefois dévoilé encore aucun résultat.
Son nom a aussi été cité la semaine dernière lors de la publication d'un rapport des autorités allemandes, qui a découvert des irrégularités dans les niveaux d'émissions d'une quinzaine de marques de voitures, dont beaucoup clientes de Bosch, plus grand équipementier automobile du monde.
Peu déstabilisé par le "dieselgate", le groupe table sur une hausse de ses recettes comprise entre 3 et 5%. "Toutefois, nous serions plutôt dans le bas de cette fourchette si le dynamisme moindre observé en début d'année devait se poursuivre", a précisé M. Denner.
Cette année la conjoncture "ne soutiendra pas" les affaires de la société familiale, non cotée, a déclaré son directeur financier Stefan Asenkerschbaumer, évoquant notamment le ralentissement de la croissance chinoise et les difficultés rencontrées par plusieurs pays émergents.
La marge opérationnelle, de 6,5% en 2015, va "rester à peu près stable" en 2016, selon lui.
L'an passé, le chiffre d'affaires de Bosch a grimpé de 10% à 70,6 milliards d'euros et son bénéfice d'exploitation Ebit de 24% à 4,6 milliards d'euros, profitant de l'intégration de deux acquisitions.
Bosch avait déjà dévoilé en janvier certains résultats préliminaires pour 2015 mais n'avait livré que de vagues prévisions pour 2016.
Le groupe prévoit une hausse de "seulement 2%" en 2016 de la production automobile mondiale et un repli de la production mondiale de machines-outils, deux débouchés importants pour lui.
