"Si on est capable de donner une deuxième vie" au moteur diesel, "ça facilite la vie" du site de l'Aveyron, qui produit bougies et système d'injection, a déclaré Heiko Carrie lors d'une conférence de presse sur l'un des sites du groupe en région parisienne, à Drancy (Seine-Saint-Denis).
"On a plusieurs idées qui se développent sur le site", a-t-il ajouté, soulignant que des groupes de réflexion de représentants de la direction et des salariés travaillaient sur des pistes de diversification.
"On va garder le maximum des collaborateurs" sur le site de Rodez, qui en compte 1.600, a ajouté M. Carrie.
L'équipementier a présenté le mois dernier une technologie qui permet selon lui d'abaisser les émissions d'oxyde d'azote bien en deçà des seuils réglementaires actuels et futurs.
Elle est "disponible dès maintenant" pour les constructeurs, ne "coûte pas plus cher" et entraîne une hausse de la consommation de 1 à 2% maximum, a affirmé Heiko Carrie.
"La solution pour Rodez est basée sur une certaine stabilité" du marché du diesel, qui ne cesse de s'éroder en Europe. "Si le marché chute complètement, le problème est plus grave", a concédé M. Carrie.
La direction a proposé fin janvier d'investir 14 millions d'euros sur le site pour "moderniser" l'une des deux lignes de production d'injecteurs. En contrepartie, il demande l'adhésion des salariés à un accord de compétitivité qui prévoit notamment une baisse du temps de travail.
Bosch, premier employeur allemand en France, y compte 7.500 salariés. Dans l'Hexagone, le groupe a réalisé en 2017 un chiffre d'affaires de 3,2 milliards d'euros, en hausse de 5,2% par rapport à l'année dernière. Son chiffre d'affaires a atteint 78 milliards d'euros dans le monde.