Le groupe a également annoncé un projet d'"offre publique alternative simplifiée" sur Blue Solutions, sa filiale consacrée au stockage d'énergie sur batteries, qui sera suivi d'un retrait obligatoire de la cotation. Son capital est aujourd'hui public à 4,5%.
Réalisable en espèces et en titres Bolloré, l'opération pourrait coûter au maximum 110 millions d'euros ou 29 millions d'actions.
En 2019, le résultat opérationnel ajusté (EBITA) s'est inscrit à 1,6 milliard d'euros, stable sur un an et en baisse de 5% à taux de change et périmètre constant.
L'exercice est notamment marqué par d'"importantes dépréciations exceptionnelles" d'un total de 319 millions d'euros, dont 269 millions d'euros portant sur les actifs des services liés aux voitures électriques.
Le contrat d'autopartage Autolib exécuté en région parisienne jusqu'à sa résiliation en 2018 ne fait pas partie de ces dépréciations, a précisé le groupe à l'AFP.
L'arrêt de ce contrat a néanmoins provoqué l'arrêt de la production de voitures électriques (BlueCar) et l'abandon de certaines activités d'autopartage, à Londres et à Indianapolis (Indiana), au terme d'une "réflexion stratégique".
"Blue Solutions souhaite désormais se concentrer sur le développement et la production des batteries pour les marchés du bus et du stationnaire", le stockage dans les réseaux de distribution électrique, a précisé la société dans un communiqué distinct.
La société fournit notamment les Bluebus de la RATP à Paris, et doit commencer à livrer en 2020 ses nouvelles batteries baptisées "tout solide" au constructeur Evobus (Daimler).
Elle a dû toutefois transformer les chaînes de production de ses usines de production de batteries en Bretagne et au Québec, ce qui a entraîné leur mise à l'arrêt pendant plus de six mois en 2019.
La branche Stockage d'électricité et systèmes termine ainsi l'exercice sur un résultat opérationnel ajusté (Ebita) en baisse de 434 millions d'euros (contre -160 millions d'euros en 2018).
Le résultat opérationnel de la branche "Transport et logistique" progresse de 13% "grâce principalement à la bonne marche des terminaux portuaires" et celui de la "logistique pétrolière" (+64%) profite de "la progression des résultats des activités de distribution et de stockage".
L'endettement net du groupe progresse de 78,6% et atteint 8,7 milliards d'euros en raison d'acquisitions, dont la maison d'édition Editis et le réseau de chaînes TV M7, et de rachats d'actions de Vivendi.
En 2019, Bolloré a vu son chiffre d'affaires bondir de 8% à 24,8 milliards d'euros. A périmètre et taux de change constants, la croissance des ventes s'est établie à 3%, tirée par Vivendi qui a bénéficié de la forte croissance d'Universal Music Group liée au streaming.
jub/ak/eb
