Des informations de presse ont rapporté que le géant américain comptait abandonner toute une partie du processus de production de batteries dans sa gigafactory allemande, au bénéfice de ses sites américains.
"Il n'y a pas de changement de plan", a assuré une porte-parole de Tesla dans un communiqué transmis à l'AFP, même si le groupe veut "adapter ses priorités en matière d'assemblage de cellules en faveur des États-Unis".
"L'assemblage de cellules de batteries Tesla se concentrera aux États-Unis en raison des bonnes conditions créées par la législation américaine IRA, qui prévoit des allégements fiscaux", a-t-elle détaillé.
Washington a adopté l'an dernier l'Inflation Reduction Act américain (IRA), un plan de 370 milliards de dollars prévoyant de distribuer des subventions aux industries vertes, sous la condition qu'elles produisent aux États-Unis.
Ce plan désavantageait Tesla, qui avait jusqu'à présent prévu d'envoyer des batteries produites dans son usine européenne vers les États-Unis.
Tesla veut donc assembler davantage de batteries que prévu aux États-Unis, même si cette production sera "soutenue" par son site de Berlin.
Ces changements n'auront "aucune conséquence en matière d'emplois" en Allemagne, a assuré à l'AFP une porte parole du ministère de l'Économie du Brandebourg (est), la région voisine de Berlin qui accueille l'usine.
Cette priorité donnée aux États-Unis ne concernera pas la production de certains éléments comme les "électrodes", selon Tesla.
Le plan américain de subventions vertes inquiète considérablement l'Union européenne, qui craint des délocalisations industrielles massives vers les États-Unis.
Début février, la Commission européenne a proposé d'assouplir le cadre des aides d'État mais a fermé la porte à de nouveaux financements, suggérant plutôt de réorienter les fonds existants vers l'industrie verte.