Entre avril et juin le bénéfice opérationnel de BASF, hors exceptionnels, a reculé de 47% à 1,04 milliard d'euros, indique jeudi le groupe dans un communiqué. Ses ventes ont cédé 4% à 15,15 milliards d'euros, en ligne avec les attentes du consensus d'expert interrogé par Facstet.
BASF a en revanche vu au deuxième trimestre son résultat net passer de 1,48 à 6,46 milliards d'euros, par un effet comptable lié à la fusion de sa division d'hydrocarbures Wintershall avec DEA.
Le groupe a abaissé drastiquement ses prévisions pour 2019. Il table désormais sur un recul de "jusqu'à 30%" de son bénéfice opérationnel avant exceptionnels.
Il dit également s'attendre pour cette année à un "léger recul" de son chiffre d'affaires alors qu'il prévoyait jusqu'à présent une légère hausse de 1 à 5%.
L'industriel avait préparé clients et investisseurs aux mauvaises nouvelles en publiant le 8 juillet un avertissement sur résultats qui avait crée une secousse sur les marchés.
Le recul de la production automobile a particulièrement affecté le chimiste, fournisseur de produits plastiques pour ce secteur. BASF souligne qu'en Chine, premier marché automobile mondial, elle a chuté d'environ 13% au premier semestre.
"L'industrie automobile -un client important pour BASF- ne se remettra pas cette année", souligne le patron Martin Brudermüller dans un communiqué.
La faiblesse du secteur agricole nord-américain a également eu des répercussions sur les performances de BASF.
BASF avait annoncé fin juin la suppression d'ici 2021 de 6.000 emplois sur 122.000 dans le monde pour parvenir à une "croissance plus rentable". Le groupe précise qu'un sixième de ces départs volontaires ont déjà été conclus pour les employés du siège situé à Ludwigshafen.