Baidu, le Google chinois, développe sa voiture sans conducteur

Le géant de l'internet chinois Baidu s'apprête à développer un véhicule autonome, emboîtant le pas à l'emblématique projet de "voiture sans conducteur" de l'américain Google, ont rapporté des médias chinois.

Baidu, opérateur du principal moteur de recherche chinois, travaille avec un constructeur automobile --non identifié-- sur une "voiture sans conducteur", a déclaré Wang Jin, un vice-président du groupe, cité par le quotidien économique Jingji Guanchabao.

Ce véhicule sera prêt et présenté d'ici la fin de l'année, a même assuré M. Wang, qui s'exprimait lors d'une conférence durant le weekend, a poursuivi le journal.

Baidu avait auparavant travaillé sur des véhicules "semi-autonomes" avec le constructeur allemand BMW.

Ces informations de presse rappellent évidemment le projet très médiatisé de son rival californien Google: celui-ci développe une voiture sans conducteur qu'il ambitionne de tester cette année sur les routes américaines.

Le moteur de recherche et les services de messagerie de Google sont bloqués en Chine.

De leur côté, plusieurs autres géants de l'internet chinois collaborent déjà avec l'industrie automobile pour concevoir des "véhicules intelligents".

Ainsi, Alibaba, numéro un chinois du commerce électronique, planche sur une voiture hyper-connectée, capable d'apporter cartes interactives, services de communication, divertissements et conseils de shopping à l'utilisateur.

Tencent, mastodonte du web exploitant la populaire messagerie WeChat, a indiqué travailler lui aussi sur un projet de voiture connectée, tandis que la plateforme vidéo LeTV ambitionne carrément de lancer une auto électrique.

Mais de l'avis des analystes, derrière ces salves d'annonces particulièrement ambitieuses, les projets restent extrêmement imprécis et vagues, et la commercialisation de tels produits tout à fait incertaine.

Ce nouveau développement interviendrait pour Baidu après un embarrassant scandale, qui l'a vu exclu d'une prestigieuse compétition sur l'intelligence artificielle organisée aux Etats-Unis par l'université de Stanford.

Face à ses rivaux Google et Microsoft, entre autres, Baidu a été disqualifié et accusé d'avoir enfreint les limites restreignant les modalités et la fréquence des tests autorisés, selon les organisateurs.

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