Avtovaz commence sa recapitalisation avec 400 M EUR

Le premier constructeur automobile russe Avtovaz, contrôlé par Renault-Nisssan, a annoncé jeudi avoir levé plus de 400 millions d'euros, via une augmentation de capital, première étape de la restructuration devant remettre sur les rails le fabricant des Lada en difficulté financière.

Plombé par une lourde dette et des pertes creusées par la crise économique frappant la Russie, Avtovaz avait annoncé en septembre un vaste plan de redressement prévoyant une recapitalisation totale de 85 milliards de roubles (1,3 milliard d'euros au taux de jeudi), avec la participation de ses actionnaires, notamment celle du français Renault qui devrait devenir majoritaire.

La première étape a permis de placer 2,9 milliards d'actions nouvelles pour un total de 26,1 milliards de roubles (414 millions d'euros), a indiqué Avtovaz dans un communiqué.

Les actionnaires existants du constructeur (dominés actuellement par l'alliance Renault-Nissan et le conglomérat public russe Rostec) ont contribué à hauteur de 14,9 milliards de roubles (236 millions d'euros).

Le directeur général d'Avtovaz Nicolas Maure, nommé au printemps en provenance de Dacia, a salué dans un communiqué "une bonne nouvelle": "Avec le soutien de ses actionnaires, Avtovaz entreprend les efforts maximaux pour se redresser au plus vite et prévoit de revenir aux bénéfices d'exploitation dans deux ans".

La deuxième étape de la restructuration doit commencer en janvier et prévoit de convertir en actions une partie de la dette détenue par les actionnaires principaux, a indiqué cette semaine le patron de Rostec.

"L'alliance (Renault-Nissan) autour de 34 milliards de roubles (549 millions d'euros) et nous de 51 milliards de roubles", soit 800 millions d'euros, a-t-il ajouté.

Avtovaz, basé dans la ville russe de Togliatti sur la Volga, a perdu plus de la moitié de ses employés lors des plans sociaux successifs appliqués depuis la crise de 2008-2009.

Ses ventes, comme celles de ses principaux concurrents, se sont effondrées depuis trois ans en raison de la crise économique en Russie mais rebondissent depuis plusieurs mois.

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