Assises de la mobilité: les ONG mobilisées

Des ONG de défense de l'environnement et des transports propres veulent profiter des Assises de la mobilité, qui seront lancées mardi, pour sortir d'un "modèle de transports à bout de souffle", ont-elles expliqué jeudi lors d'une conférence de presse.

"Face à ce modèle de transport à bout de souffle, on attend des Assises et du gouvernement qu'ils mettent en oeuvre les engagements pris dans le cadre du plan climat" et qu'il aille "plus loin", a dit Lorelei Limousin, responsable des politiques transports au Réseau Action climat France.

Le plan climat, présenté début juillet par le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, décline les objectifs pour que la France atteigne une "neutralité carbone" d'ici 2050. Il prévoit en particulier la fin de la vente des voitures à essence et diesel d'ici 2040.

Les Assises de la mobilité, qui seront ouvertes mardi par le Premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre des Transports, Elisabeth Borne, dureront trois mois et aboutiront à un projet de loi pour début 2018.

Les ONG assurent vouloir contribuer activement "par des propositions concrètes" et se disent "vigilantes sur la qualité du processus de concertation" ainsi que sur les "modalités de décision à l'issue de ces Assises".

"Trente-cinq ans après la dernière loi sur les transports, cette future loi de programmation doit s'inscrire dans la trajectoire de sortie des énergies fossiles avant 2050", rappellent le Réseau action climat France, le Réseau pour la transition énergétique, France nature environnement, Les amis de la terre, la FUB, WWF, la Fnaut et la Fondation pour la nature et l'homme.

Les ONG insistent sur la nécessité d'adopter "des nouveaux outils de fiscalité écologique juste et (d'investir) dans les solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle et emmener le fret dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre".

Le projet de loi de finances 2018, présenté fin septembre, constituera "le premier révélateur des ambitions et de la cohérence du gouvernement".

Elles estiment que la pause dans les projets d'infrastructures décrétée par le gouvernement début juillet, "devra se traduire par un abandon définitif" de certains projets, tandis que la question d'une redevance poids lourds devra être de nouveau posée.

© 2017AFP