Arval rachète GE Fleet Europe

L'américain GE, en pleine réorganisation, a annoncé lundi la vente de ses activités de gestion de flotte automobile aux Etats-Unis, au Mexique, en Australie et en Nouvelle-Zélande à Element Financial pour 6,9 milliards de dollars, et en Europe à Arval (BNP Paribas).

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Element Financial avait déjà acheté la filiale canadienne de cette entité appelée GE Capital Fleet Services en 2013, précise l'entreprise dans un communiqué.

L'acquisition des filiales américaine et canadienne devrait être finalisée au 3e trimestre, et celle des filiales australienne et néo-zélandaise au 4e trimestre.

La cession à Arval, une filiale de BNP Paribas, des activités européennes de GE Capital Fleet Services, devrait aussi être terminée au 4e trimestre, ajoute GE.

Ce dernier projet d'acquisition "porte sur un périmètre de 160.000 véhicules situés dans 12 pays européens, dont les trois quarts en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, et représentant près de 2,4 milliards d'euros d'actifs au 1er trimestre 2015", précise BNP Paribas dans un communiqué séparé.

Cette opération, dont le montant n'a pas été communiqué, "devrait renforcer significativement la position d'Arval dans son marché, avec une présence de premier plan en Europe et une flotte mondiale autour de 900.000 véhicules", ajoute le document.

"Grâce à ce projet, Arval deviendrait le leader de la location longue durée avec services en Europe, et je suis persuadé que nos clients bénéficieront pleinement de notre couverture géographique, de notre expertise et de notre dimension", a commenté le PDG d'Arval, Philippe Bismut, cité dans le communiqué.

Le projet reste soumis à la consultation des partenaires sociaux et à l'obtention des autorisations réglementaires nécessaires.

"Element Financial tout comme Arval sont impliqués dans la croissance de l'industrie de la gestion de flotte automobile et nos clients bénéficieront de leurs atouts et de leur expertise", a souligné de son côté Keith Sherin, PDG de GE Capital, cité dans le communiqué.

Pour GE, ces opérations s'inscrivent dans le cadre de sa stratégie de recentrage sur ses activités industrielles - aéronautique, production d'électricité, équipements pour le bâtiment, transport et santé - à travers un allègement drastique des activités de sa filiale financière GE Capital.

Une fois ces transactions réalisées, GE Capital aura au total déjà vendu l'équivalent de 63 milliards de dollars d'actifs et devrait atteindre 100 milliards de dollars de ventes d'ici la fin de l'année, précise l'entreprise.

L'entreprise prévoit de conserver seulement les structures offrant des solutions de financement aux clients souhaitant acquérir des produits fabriqués par GE.

Pour BNP Paribas, "l'opération ne devrait avoir qu'un impact mineur sur le ratio Common Equity Tier 1 du groupe, partiellement compensé par la vente récente d'une participation dans Klépierre", indique la banque.

La cession par la banque de 22 millions d'actions du groupe immobilier Klépierre début mai lui avait rapporté environ 870 millions d'euros.

jum/cb

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