Aramis : rentabilité freinée par "l'attentisme" des acheteurs

Le rentabilité du vendeur de voitures Aramis a été freinée au troisième trimestre par un "attentisme" des acheteurs sur le marché de l'occasion, a indiqué le groupe mardi.

Le groupe (composé des sites Aramisauto, Cardoen, Clicars et CarSupermarket) a enregistré un chiffre d'affaires de 458 millions d'euros, en hausse de 20,1% sur un an lors de son 3ème trimestre décalé, clos au 30 juin.

Le groupe a livré 18.357 véhicules reconditionnés (+28%), un secteur qui représente près de 90% de son activité, où "un certain attentisme des consommateurs est noté depuis quelques semaines", souligne le groupe dans un communiqué.

Aramis prévoit que les prix des voitures d'occasion devraient rester élevés, "bien qu'ils soient en phase apparente de stabilisation". Mais la marge brute par véhicule devrait encore baisser, après s'être stabilisée au troisième trimestre autour de 2.150 euros..

En conséquence, le groupe qui prévoyait un résultat opérationnel positif sur son exercice 2022 estime désormais qu'il pourrait être négatif à hauteur de 10 ou 12 millions d'euros.

Les volumes de véhicules reconditionnés devraient croître de 40%, contre 45% prévus jusqu'ici. Le chiffre d'affaires prévu reste supérieur à 1,7 milliard d'euros.

Sur son deuxième secteur d'activité, les voitures pré-immatriculées, le chiffre d'affaires ressort à 46,1 millions d'euros (-65,7%).

"L'approvisionnement pour ce type de véhicules est devenu très compliqué du fait de la pénurie durable de véhicules neufs sur fond de perturbations persistantes des chaînes de production (semi-conducteurs, guerre en Ukraine, Covid-19)", souligne la direction d'Aramis.

Nicolas Chartier et Guillaume Paoli, cofondateurs d'Aramis Group, soulignent que le groupe poursuit "la montée en puissance de ses capacités de reconditionnement et sa dynamique de croissance externe, et se tient prêt à saisir toutes les opportunités qui lui permettront de conforter encore son leadership européen en matière de vente de véhicules reconditionnés en ligne".

Le groupe a ouvert un deuxième centre de reconditionnement en France, près de Nemours (Seine-et-Marne) pour mieux couvrir l'Ile-de-France.

Aramis a également annoncé en juin l'acquisition de son équivalent autrichien, Onlinecars, financée par une augmentation des lignes de crédit de son actionnaire Stellantis.

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