Les "récents scandales du dieselgate ont entamé la confiance", a affirmé mercredi la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, en lançant cette initiative baptisée "Air'volution" au côté de Sadiq Khan, maire travailliste de Londres, le jour du déclenchement du Brexit, et de Won-soon Park, maire de Séoul.
Il "faut un système de notation fiable pour que le citoyen puisse en toute transparence faire un choix informé", a ajouté Mme Hidalgo, en rappelant que la pollution de l'air "tue prématurément trois millions de personnes par an dans le monde et 2.500 à Paris".
La certification actuelle des véhicules dans l'Union européenne s'applique uniquement aux émissions de CO2, via des tests réalisés en laboratoire, selon la Ville.
Le projet de ces capitales pilotes est d'installer des capteurs mobiles dans leurs rues ainsi que sur les différentes marques de véhicules. Les données recueillies seront ensuite publiées sur un site internet dédié, qui devrait commencer à les fournir en fin d'année pour Londres et Paris.
Cette étude sera menée par l'ONG ICCT (The International Council on Clean Transportation, Conseil pour des transports propres).
Il "devient impératif d'agir", a estimé Sadiq Khan, le maire de Londres. Les voitures les plus polluantes devront payer une taxe supplémentaire pour accéder au centre de Londres, appelée à devenir en 2019 une zone de circulation à très faible émission.
Après leur contribution à l'Accord de Paris, les villes "font un effort commun supplémentaire pour rendre les villes plus respirables pour les citoyens", a ajouté le maire de la capitale sud-coréenne, Won-soon Park.
Tokyo, Moscou, Madrid, Mexico, Milan et Oslo ont manifesté leur intérêt pour cette initiative, prise sous l'égide du réseau de villes C40 que préside Mme Hidalgo.
Cette opération vise également à "inciter les constructeurs à investir dans les véhicules propres", a indiqué Mme Hidalgo. C'est du "gagnant-gagnant", a-t-elle assuré, en raison du rôle "prescripteur" des villes.