Amiante: 250 salariés de la Loire devant les Prud'hommes

Deux cent cinquante salariés d'une entreprise stéphanoise de mécanique ont demandé un total de 7,5 millions d'euros d'indemnités à leur ex-employeur, pour compenser une exposition à l'amiante durant leur carrière, jeudi, devant le Conseil des Prud'hommes de Saint-Etienne.

La décision a été mise en délibéré au 26 novembre.

Au cours de l'audience délocalisée dans l'amphithéâtre de la Cité du Design de Saint-Etienne, où environ 180 des requérants avaient fait le déplacement, leur avocat a demandé pour chacun 30.000 euros de dédommagement au titre du "préjudice d'anxiété".

Selon les parties civiles, une dizaine de leurs ex-collègues serait décédée des suites d'une maladie professionnelle en lien avec leur exposition à des poussières d'amiante.

Le fabricant d'éléments de transmission et de ponts roulants pour les poids-lourds Soma, créé en 1932, a employé jusqu'à 2.400 personnes sur ce site.

Après avoir changé plusieurs fois de nom et de propriétaire, l'entreprise, renommée AxleTech, appartient actuellement au groupe américain Carlyle. Elle emploie 260 personnes.

Selon l'avocat des plaignants, François Lafforgue, AxleTech "constitue la même entité juridique que les sociétés Meritor et Rockwell qui l'ont précédée sur le même site et elle est responsable du passif de Soma, qui pour sa part avait été liquidée".

Une affirmation qui, au cours d'un débat très juridique, a été contestée par ses deux confrères, lesquels représentaient d'une part AxleTech, et d'autre part le liquidateur de Soma.

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