Alliance : Hadi Zablit nommé secrétaire Général

L'alliance automobile franco-japonaise Renault Nissan Mitsubishi a nommé au poste de secrétaire général Hadi Zablit, un ingénieur franco-libanais actuellement chargé de l'innovation de rupture, tandis que le président de Renault, Jean-Dominique Senard, a écarté tout projet de fusion dans une interview publiée dans le Financial Times.

M. Zablit "est nommé secrétaire général de l'alliance", à compter du 9 décembre 2019, ont indiqué les constructeurs automobile dans un communiqué publié mercredi.

Diplômé de Polytechnique et de l'Insead, M. Zablit avait démarré sa carrière au sein de Renault en 1994, avant de rejoindre en 2000 le Boston Consulting Group, où il était devenu chef de file du secteur automobile pour l'Europe et codirecteur de la pratique mondiale de l'innovation.

Revenu dans le groupe au losange en 2017, il occupait depuis mars 2018 les fonctions de directeur "business development" de l'alliance. Il était notamment chargé des partenariats dans les domaines des nouvelles technologies, des services de mobilité et des innovations de rupture.

M. Zablit "coordonnera et facilitera plusieurs grands projets de l'Alliance qui vont être lancés" afin d'améliorer l'efficacité opérationnelle des trois partenaires, décrit le communiqué.

Ces projets incluent notamment la programmation commune de futurs véhicules et la convergence des technologies.

Le document précise que le nouveau secrétaire général "rendra compte au conseil opérationnel de l'alliance et aux directeurs généraux des trois groupes".

Avec ces décisions, l'alliance automobile tente de redémarrer, après avoir été déstabilisée par les déboires judiciaires de son ancien patron, Carlos Ghosn.

L'éclatement de l'affaire Ghosn, qui a empêché toute prise de décision stratégique pendant un an, avait également mis en lumière des conflits entre les membres de l'alliance.

Depuis sa nomination en janvier 2019 à la présidence de Renault, Jean-Dominique Senard cherche à consolider le partenariat.

Il a cependant écarté tout projet de fusion, dans une interview parue mardi dans le Financial Times, une option évoquée à plusieurs reprises mais décriée par les Japonais, qui craignent notamment une perte d'indépendance de Nissan.

"Une fusion n'est probablement pas la bonne manière" d'envisager les choses, a notamment déclaré M. Senard.

La "convergence" entre Renault et Nissan est "absolument nécessaire" mais une fusion n'est "probablement pas l'étape ultime" à moyen terme, a-t-il insisté.

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© 2019AFP