Ce mouvement social intervient en plein salon de l'automobile à Munich, où les fleurons allemands en crise tentent de résister à l'assaut des marques chinoises sur le Vieux Continent.
Le syndicat IG Metall attend qu'environ 1.000 des 1.700 employés de Musashi en Allemagne se mobilisent à Bad Sobernheim (ouest), la plus importante de ses six usines dans le pays.
Ils protestent contre les plans de la direction, annoncés fin juin, qui prévoit de fermer les sites de Hannoversch Münden (centre) et Leinefeld (est) et de licencier la moitié du personnel à Lüchow (centre) pour faire des économies.
Au total, 500 employés seraient environ concernés, assure Sascha Rossmann, représentant d'IG Metall en Basse-Saxe.
La concurrence asiatique et la hausse des prix de l'énergie ont fortement dégradé les ventes du groupe en Europe, qui menace même de se retrouver en situation d'insolvabilité en Allemagne, selon la presse locale.
Contacté, Musashi n'a pas répondu dans l'immédiat à l'AFP.
Musashi "remet en question une convention garantissant la préservation de nos usines jusqu'en 2030 avec un effectif minimal", explique Sascha Rossmann à l'AFP.
Mais face au refus de la direction de négocier", IG Metall a lancé une grève d'avertissement, malgré un accord d'entreprise de 2022 interdisant les mouvements sociaux.
Les revendications des salariés incluant la protection des salariés en cas d'insolvabilité "ne sont pas couvertes pas cette obligation de paix sociale", estime M. Rossmann.
Sur ses 9 sites européens, Musashi produit une large gamme de composants pour véhicules de toutes motorisations et compte parmi ses clients le premier constructeur européen, Volkswagen, ainsi que l'équipementier ZF.
Les usines menacées de fermeture sont spécialisées dans la production de composants pour les moteurs thermiques et électriques.
"Nous avons un problème de sous-capacité" de nos sites industriels, reconnait Sascha Rossmann, mais il ajoute que les employés ont déjà consenti "à des économies non négligeables" par le passé.
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