Le Canada et le Mexique avaient rejeté d'emblée cette proposition exigeant 50% de pièces d'origine américaine. Les Etats-Unis proposaient également de faire passer de 62,5% à 85% le contenu nord-américain des pièces.
Le quotidien Globe and Mail, citant des sources anonymes proches des négociations, précise que les Etats-Unis ont retiré leur demande la semaine dernière lors d'une réunion entre la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, et le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer.
Un tel développement constituerait une avancée importante dans les négociations entamées en août et que les parties espèrent conclure d'ici fin avril, avant les échéances électorales de cette année au Mexique et aux Etats-Unis.
"Nous travaillons fort pour parvenir à un accord", a dit mercredi Justin Trudeau, Premier ministre du Canada.
M. Lighthizer aurait présenté à Mme Freeland une proposition de compromis, qui satisferait néanmoins la demande du président américain, Donald Trump, pour davantage de contenu américain dans les automobiles.
Peu de détails ont filtré de cette proposition.
Lors de la dernière séance de négociations au Mexique début mars, M. Lighthizer avait dit vouloir parvenir à un accord de principe dans un délai de quatre à six semaines avant que les négociations ne soient éclipsées par la campagne pour la présidentielle du 1er juillet au Mexique et celle pour les élections de mi-mandat aux Etats-Unis en novembre.
Le Canada a proposé comme alternative que la règle des pièces d'origine nord-américaine prenne en compte tous les logiciels et autres composants électroniques entrant dans l'assemblage des voitures et qui n'existaient pas lors de l'entrée en vigueur de l'Aléna en 1994.
M. Lighthizer avait initialement rejeté cette proposition mais aurait depuis changé d'avis et l'aurait intégrée dans ses plus récentes offres.
La prochaine séance de négociations, la huitième depuis le mois d'août, doit avoir lieu à Washington.
