"Il est clair que certaines entreprises ont enfreint la loi et nos règles. Il est juste que leurs clients soient indemnisés", a déclaré dimanche Nikhil Rathi, directeur général de la FCA, qui va lancer une consultation "d'ici début octobre".
La Cour suprême britannique a accordé vendredi une victoire partielle aux établissements de crédit, qui attendaient ce verdict avec anxiété, tranchant que les réclamations des clients à leur encontre étaient globalement "irrecevables".
Dans cette affaire, des acheteurs de voitures à crédit ont payé sans s'en rendre compte, en plus du prix du véhicule et du prêt, une commission rétrocédée par la banque au concessionnaire, considéré comme courtier dans l'opération.
Mais la plus haute juridiction britannique a toutefois estimé que ces clients étaient en droit de réclamer une compensation dans certaines circonstances, lorsqu'une commission non divulguée était "si élevée" qu'elle nouait de fait une relation "injuste" entre l'acheteur et la banque.
A l'issue de cette consultation, "si le programme d'indemnisation est approuvé, les premiers paiements devraient être effectués en 2026", a indiqué la FCA.
Les clients concernés devraient, selon le gendarme des marchés, recevoir au maximum 950 livres (1.090 euros). Ce qui devrait porter le coût total des compensations à entre 9 et 18 milliards de livres (10,3 et 20,6 milliards d'euros).
"Notre objectif est d'avoir un programme juste et simple à utiliser, de sorte qu'il n'y ait pas besoin de faire appel à une société de gestion de réclamations ou à un cabinet d'avocats", a précisé M. Rathi dans son communiqué.
Les banques les plus exposées avaient, ces derniers mois, mis de côté des sommes considérables en prévision de leur exposition.
Les analystes de la banque HSBC avaient suggéré avant l'audience de vendredi que le coût total pour le secteur bancaire pourrait s'élever à 44 milliards de livres (50,5 milliards d'euros).
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