Accord chez Opel avec garantie sur les emplois jusqu'en 2023

La direction d'Opel, filiale du français PSA, et les représentants des salariés en Allemagne sont tombés d'accord sur un plan de restructuration qui garantit la quasi totalité des emplois du constructeur en Allemagne jusqu'en 2023, a annoncé Opel mardi.

Sur les 19.000 salariés du groupe en Allemagne, quelque 3.700 doivent quitter l'entreprise sur la base de départs volontaires. Selon Opel, 3.500 employés ont déjà signé un accord en ce sens.

Les licenciements économiques pour les postes restant à supprimer sont exclus jusqu'en juillet 2023, a-t-il précisé dans un communiqué.

La direction de la marque à l'éclair, rachetée par PSA il y a moins d'un an, et le comité d'entreprise dirigé par le syndicat de la métallurgie IG Metall ont finalement trouvé un accord alors que les menaces sur les emplois se faisaient sentir depuis plusieurs semaines.

A l'issue d'âpres négociations, la direction s'est engagée à réaliser des investissements et développer des projets dans les trois sites de production d'Opel en Allemagne.

A Eisenach, en ex-RDA, le modèle SUV Grandland et sa version électrisée seront construits à partir de la mi-2019 alors que les suppressions d'emplois se limiteront à 450, selon IG Metall.

Sur le site historique du groupe, à Rüsselsheim, outre les activités déjà en cours, une série de véhicules à essence pour PSA vont être développés, selon Opel.

A Kaiserslautern, autre site du groupe, des investissements "significatifs" devront aussi être réalisés.

Les salariés devront toutefois renoncer aux augmentations de salaire négociées pour l'ensemble du secteur de la métallurgie par IG Metall.

"Nous respectons exactement ce que nous avons promis", a jugé le patron d'Opel, Michael Lohscheller. "La compétitivité accrue nous permet d'investir et est la meilleure assurance pour l'avenir, notamment pour nos salariés", a-t-il ajouté.

"Nous regardons devant nous et nous y parvenons sans fermetures d'usine et sans licenciements secs, comme promis", a-t-il encore indiqué.

De son côté, le dirigeant du comité d'entreprise Wolfgang Schäfer-Klug a souligné avoir pu obtenir ce "que nous exigeons depuis longtemps: une assurance (sur les emplois) pour les salariés (...) pour les cinq prochaines années" ainsi que des "promesses d'investissement pour tous les sites allemands".

Opel essuie des pertes depuis des années et PSA, qui a racheté le groupe à l'été 2017 pour 1,3 milliard d'euros à General Motors, avait exigé un plan de redressement afin que le constructeur soit rentable d'ici à 2020.

© 2018AFP