ABB vise 40 à 45% de croissance pour sa division d'e-mobilité en 2022

Le conglomérat industriel helvético-suédois ABB vise 40 à 45% de croissance de ses ventes en 2022 dans sa division d'e-mobilité, qu'il envisage d'introduire en Bourse, a-t-il annoncé jeudi lors d'une journée consacrée aux investisseurs.

Le groupe, dont le siège social se trouve à Zurich, a dévoilé ses ambitions pour cette division spécialisée dans la fabrication de bornes de recharge pour véhicules électriques, encore promise à forte croissance, selon lui.

D'ici à 2030, quelque 130 millions de véhicules électriques devraient arriver sur les routes dans les marchés clés de l'automobile, a mis en avant le groupe dans un communiqué.

Les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs mondiaux de réductions des émissions des gaz à effets de serre sont eux évalués à 590 milliards de dollars (517 milliards d'euros) pour les infrastructures dans les bornes de recharge électrique sur la période 2021-2040, a ajouté ABB, en citant les projections de Bloomberg New Energy Finance (BloombergNEF).

À moyen terme, cette division d'ABB, qui emploie environ 1.000 personnes et qui a dégagé un chiffre d'affaires de 323 millions de dollars en 2021, devrait enregistrer une croissance de 25% à 30% par an, a estimé le groupe, qui compte introduire cette division en Bourse.

Peu après son arrivée aux commandes d'ABB en mars 2020, Björn Rosengren, l'ancien patron du groupe industriel suédois Sandvik, avait lancé une grande remise à plat des activités du conglomérat, puis avait amorcé une revue stratégique de trois divisions.

Il avait rapidement penché en faveur d'une entrée en Bourse de la division d'e-mobilité, tout en précisant qu'ABB y conserverait une participation majoritaire.

Lors de la présentation des résultats annuels du groupe la semaine dernière, M. Rosengren a indiqué qu'une décision sur l'avenir de cette division serait prise d'ici à "la fin du premier trimestre", une scission étant l'option "la plus probable".

Pour sa division transmission de puissance mécanique, ABB avait préféré une vente. Cette activité avait été cédée en novembre à l'américain RBC Bearings pour 2,9 milliards de dollars.

Le conglomérat industriel helvético-suédois, qui fabrique aussi bien des systèmes de traction ferroviaire que des robots industriels ou des générateurs à haute tension, s'était lancé sur le marché des bornes de recharge électrique en 2010. Le groupe a depuis vendu quelque 680.000 bornes dans 85 pays.

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