A 85 ans, le patriarche de Suzuki passe le relais à son fils

Osamu Suzuki, patron depuis 37 ans du groupe de voitures et deux-roues Suzuki, a passé la main mardi à son fils Toshihiro, mais gardera quand même un oeil alerte sur les affaires.

A 85 ans, Osamu Suzuki, un capitaine d'industrie comme le Japon n'en fait plus, s'est résolu à quitter la fonction de PDG exécutif, tout en restant président du conseil d'administration du groupe Suzuki qui fêtera ses 100 ans en 2020.

Les opérations au quotidien seront gérées par Toshihiro Suzuki, 56 ans, tandis que son père continuera de superviser les affaires extérieures.

Volubile, franc, plein d'humour, l'octogénaire Osamu Suzuki a et gardera une influence sur l'ensemble du groupe à qui il a donné une envergure internationale durant ses presque quatre décennies de règne.

Ce personnage jovial, très respecté de ses pairs, a piloté sa société dans un environnement concurrentiel difficile, et ne s'est pas laissé impressionner par les mastodontes étrangers.

Il tient tête depuis plusieurs années aux dirigeants du groupe allemand Volkswagen avec lequel il est entré en conflit en 2011.

Un partenariat technologique avec échange de parts signé en 2009 entre les deux groupes a tourné au vinaigre, les deux s'accusant mutuellement d'avoir enfreint les clauses contractuelles qui les liaient.

Le groupe japonais souhaite depuis reprendre les 19,86% de son capital qu'avait acquis Volkswagen.

Le contentieux est censé se régler devant les tribunaux.

Mettant de côté ces dfficultés, le nouveau patron de Suzuki, Toshihiro Suzuki, a présenté mardi son plan stratégique pour les prochaines années, d'avril 2015 à avril 2020.

Il espère hisser le chiffre d'affaires du groupe à 3.700 milliards de yens (27 milliards d'euros) en 2019/2020, contre 3.155 milliards durant l'exercice passé (2014/2015).

Il escompte dans cinq ans une marge d'exploitation de 7%, contre 6% en 2014/15.

Suzuki espère vendre 3,4 millions de mini-voitures (sa spécialité) en 2019/20, contre 2,87 millions en 2014/15 et 2 millions de deux-roues (contre 1,76 million).

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