8 Etats européens s'inquiètent de l'impact réel du diesel

Huit Etats membres de l'UE, emmenés par l'Autriche et le Danemark, s'inquiètent de l'impact réel des émissions de gaz de moteurs diesel sur la qualité de l'air dans l'Union, selon des documents consultés lundi par l'AFP.

Dans le cadre du conseil des 28 ministres de l'Environnement qui se tiendra à Luxembourg le 26 octobre, les délégations autrichienne et danoise, soutenues par les Néerlandais, les Français, les Grecs, les Slovènes et les Luxembourgeois, ont invité la Commission européenne à fournir des explications dans le sillage du scandale Volkswagen.

Dans un document séparé, la Belgique a appelé à de nouvelles règles en matière de contrôle des émissions.

Craignant que l'affaire n'ait un impact direct sur les émissions nationales de gaz polluants, handicapant ainsi les Etats membres dans leurs efforts pour se conformer aux directives sur la qualité de l'air, les délégations espèrent un compte rendu précis de la situation par la Commission.

"Les questions de manipulation et les possibles réactions de l'Union européenne, tout comme le besoin d'incorporer les émissions en conditions réelles de conduite dans les procédures de tests, sont cruciaux pour atteindre les objectifs de qualité de l'air dans l'UE", est-il souligné dans le document.

De son côté, la Belgique appelle à plus de cohérence: entre la législation européenne et les objectifs internationaux de l'Union en matière d'environnement, mais aussi entre les valeurs en termes de qualité de l'air et de baisses d'émissions "nécessaires" dans le secteur des transports.

Le conseil des ministres de l'Environnement devrait être informé lundi prochain de l'avancée du dossier sur la manipulation des systèmes automobiles de contrôle des émissions, ainsi que sur l'avancée du dossier des tests en conditions réelles de conduite, selon une source proche de la présidence luxembourgeoise.

L'application contraignante de ces tests, prévus pour faire leur apparition en janvier 2016, dans un but scientifique dans un premier temps, est encore en discussion au sein des instances de l'UE.

© 2015AFP