'40MA' auditionné par le Sénat sur les 80 km/h

Mardi 06 mars 2018, l'association « 40 millions d'automobilistes » a été auditionnée par le groupe de travail sur la sécurité routière du Sénat, dans le cadre de la généralisation de l'abaissement de 90 à 80 km/h de la limitation de vitesse.

À cette occasion, l'association a rappelé notamment que le rôle de la vitesse dans la survenue des accidents de la route est largement surestimé, que d'autres mesures permettraient d'agir plus efficacement sur l'accidentalité, et que les conséquences d'une limitation de vitesse à 80 km/h peuvent être dramatiques à la fois sur la mobilité et la sécurité routières et sur la vie économique et sociale des territoires concernés.

Face au refus de concertation et au silence qui entoure la prise de décision gouvernementale de la mesure de généralisation des 80 km/h, le Sénat a créé un groupe de travail sur la sécurité routière et entrepris d'auditionner les principaux acteurs en la matière. C'est à ce titre que « 40 millions d'automobilistes », première association de défense des automobilistes reconnue d'intérêt général, a été reçue aujourd'hui par la sénatrice Michèle VULLIEN et les sénateurs Jean-Luc FICHET et Michel RAISON.

« Lors de cette audition, nous nous sommes attaché à démontrer, comme nous l'avons fait à maintes reprises ces derniers mois, qu'une limitation de vitesse abaissée n'a pas d'intérêt en termes de réduction de l'accidentalité routière, d'abord parce qu'une telle mesure n'agit pas sur les principales causes de mortalité sur la route - qui sont l'alcoolémie et les stupéfiants au volant - et parce qu'il existe de nombreux exemples, en France comme à l'étranger, qui contredisent le modèle mathématique qui voudrait que « 1% de réduction de la vitesse moyenne permette une réduction de 4% de la mortalité routière », seul et unique argument avancé par le Gouvernement pour justifier cette décision d'abaissement de la vitesse » explique Daniel QUÉRO, président de « 40 millions d'automobilistes ».

« Nous n'avons pas manqué également de souligner le fait que cette baisse de la vitesse maximale autorisée provoquera sans aucun doute une forte augmentation du nombre d'amendes-radars et représente donc un surplus de recettes pour l'État estimé à près de 340 millions d'euros ! Cela nourrit évidemment le sentiment de ras-le-bol généralisé dirigé contre la politique ultra-répressive mise en œuvre par le Gouvernement depuis des années, alors même que toute politique de sécurité routière devrait emporter l'adhésion de l'ensemble des usagers de la route » constate Pierre CHASSERAY, délégué général de l'association.

L'audition a eu lieu au Sénat, mardi 06 mars 2018, à 15h30.